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Galileo, le « GPS » européen, est de nouveau opérationnel,

Après avoir été hors service pendant une semaine

Le 2019-07-18 20:12:50, par Stan Adkens, Expert éminent sénior
L’Agence du GNSS (Global Navigation Satellite System) européen (GSA), en charge du système européen de navigation par satellites, a annoncé jeudi que Galileo, en panne depuis une semaine, reprend du service. L'agence a néanmoins souligné qu'une « potentielle instabilité » pouvait persister au sein du système, qui est en « phase pilote » depuis fin 2016.

« Les services initiaux de Galileo ont été restaurés. Les utilisateurs commerciaux peuvent déjà voir des signes de reprise des services de navigation et de synchronisation Galileo, bien que certaines fluctuations puissent être observées jusqu'à nouvel ordre », indique un communiqué de presse publié par GSA.


Depuis le 11 juillet dernier, le système européen de navigation par satellites était hors service suite à une panne dont les raisons ne sont pas connues jusqu’à ce jour. Pendant près d’une semaine, la page d'état de service des satellites de la GSA indiquait 24 des 26 satellites Galileo « inutilisables », tandis que les deux autres étaient listés comme « en situation de test », ce qui signifie également qu'ils n’étaient pas prêts pour une utilisation réelle. Le samedi, la GSA avait même publié un avis sur son site Web avertissant les entreprises et les organismes gouvernementaux qui utilisent le système que « les signaux ne doivent pas être utilisés ».

Mais le réseau de satellites est à nouveau opérationnel. GSA a posté un tweet pour le notifier : « Les services initiaux sont restaurés ».


L'enquête, qui est toujours en cours, n'a pas encore permis d’identifier la cause de la panne, toutefois l’agence a indiqué qu'elle était liée un incident lié à son infrastructure au sol. « L'incident technique est dû à un dysfonctionnement d'un équipement de l'infrastructure au sol de Galileo, qui affecte le calcul des prévisions temporelles et orbitales, et qui est utilisé pour le calcul du message de navigation », indique le communiqué de presse.

« Nous établirons une commission d'enquête indépendante pour identifier les causes profondes de l'incident majeur. Cela permettra à la Commission, en tant que gestionnaire du programme, et à l'Agence européenne GSA de tirer des enseignements pour la gestion d'un système opérationnel comptant plusieurs millions d'utilisateurs dans le monde », peut-ont lire dans le communiqué de la GSA. L’Agence a indiqué également que le succès de cette réparation est à mettre au crédit d’une équipe d’experts de la GSA, de l'industrie, de l'ESA et de la Commission qui a travaillé ensemble 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour faire face à cet incident.

Galileo, le projet emblématique de la Commission européenne, vise à réduire la dépendance de l'Europe vis-à-vis du GPS américain. Il comportera à terme une trentaine de satellites et sera totalement opérationnel en 2020. Ses premiers services (services initiaux), sont disponibles depuis décembre 2016 et doivent être utilisés en complément d'autres systèmes comme le GPS américain.

Grâce à ces 26 satellites déjà en orbite, dont 22 opérationnels pour l'instant, Galileo permettre de fournir des informations de positionnement et de mesure du temps pour les téléphones portables des particuliers, les véhicules connectés ou encore pour les transports ferroviaire et aérien. Selon Futura Sciences, le service de recherche et de sauvetage, utilisé pour secourir les personnes en détresse, par exemple en mer ou en montagne, est resté opérationnel pendant la panne.

A terme, Galileo devrait garantir l'autonomie de l'Union européenne vis-à-vis des États-Unis (GPS) et de la Russie (Glonass) ou encore de la Chine (Beidou) dans bien de domaines stratégiques, mais le système est resté hors services pendant une semaine, et bien que le service reprenne, les causes de la panne ne sont pas connues, jusqu’à présent.

Source : GSA (Communiqué de presse , Etat de la Constellation)

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  Discussion forum
25 commentaires
  • berceker united
    Expert éminent
    Nous parlons des USA, Russie et Chine mais la France est loin d'avoir des petites oreilles. Je crois même qu'elle est second en terme d'espionnage des données. Visitons tous ensemble la régions d'Aquitaine .
  • Ryu2000
    Membre extrêmement actif
    Envoyé par Stan Adkens
    L'enquête, qui est toujours en cours, n'a pas encore permis d’identifier la cause de la panne, toutefois l’agence a indiqué qu'elle était liée un incident lié à son infrastructure au sol. « L'incident technique est dû à un dysfonctionnement d'un équipement de l'infrastructure au sol de Galileo, qui affecte le calcul des prévisions temporelles et orbitales, et qui est utilisé pour le calcul du message de navigation », indique le communiqué de presse.
    Chouette tout fonctionne à nouveau.

    Envoyé par berceker united
    Je crois même qu'elle est second en terme d'espionnage des données.
    Hein ?
    C'est difficile à croire.

    Le truc qui est certains c'est que les USA sont très loin devant :
    Espionnage : le "budget noir" américain rendu public
    Après la CIA (14,7 milliards de dollars), la NSA (10,8 milliards) et le National Reconnaissance Office (NRO, 10,3 milliards) sont les agences les mieux dotées. Le NRO gère les satellites d'espionnage américains.

    Le budget évalue aussi les "trous" du renseignement américain, ces dossiers où les Etats-Unis reconnaissent manquer d'informations. En tête figure la Corée du Nord. Un chapitre du document révèle que le pays est surveillé "en permanence" via photos, échantillons d'air et imagerie infrarouge pour détecter l'activité nucléaire du régime communiste.
  • mh-cbon
    Membre extrêmement actif
    Envoyé par gandalflemaia
    Non personne. Peut être parce que les "combats" ne se limitent pas à deux équipes face à face façon paintball... Un cas simple et qui arrive pourtant souvant : la prise d'un navire par des terroristes. Jusqu'à présent, les force d'intervention interviennent avec des échelles pour monter à bord. En mer, avec les vagues, des échelles flexible, bonjour la galère ! Là, les mecs décollent, ils volent à 200km/h et peuvent atteindre le pont du navire sans effort. C'est un énorme progrès.
    bah si ça le progrès ...... encore une fois c'est décevant.