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Les véhicules Tesla ont continué d'avoir des accidents même après les mises à jour du logiciel Autopilot, d'après la NHTSA.
Elon Musk a donc décidé de virer les ingénieurs concernés pour arranger les choses

Le , par Mathis Lucas

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Les défaillances du système d'aide à la conduite Autopilot de Tesla persistent et entraînent de nouveaux cas d'accidents. La NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) des États-Unis rapporte qu'au moins 20 cas d'accidents impliquant l'Autopilot ont été signalés après les correctifs apportés par Tesla à son logiciel à la suite du rappel de plus de deux millions de véhicules en Amérique du Nord. Les régulateurs fédéraux ont intensifié leur enquête sur l'Autopilot et ont demandé plus d'informations sur la sécurité du système. Entre-temps, le PDG de Tesla, Elon Musk, aurait congédié certains des ingénieurs concernés pour arranger les choses.

Tesla a rappelé en décembre plus de deux millions de véhicules équipés de son système d'aide à la conduite Autopilot. Ce rappel faisait suite à une enquête de la NHTSA sur des dizaines de cas d'accidents impliquant l'Autopilot, dont plusieurs ont été mortels. Le rappel visait à corriger un système défectueux censé s'assurer que les conducteurs de Tesla sont attentifs lorsqu'ils utilisent l'Autopilot. La NHTSA avait constaté que le nom "Autopilot" pouvait amener les conducteurs à croire faussement que l'automatisation a des capacités plus importantes. Tesla avait rejeté ces conclusions, mais avait accepté d'apporter des correctifs.

Cependant, les autorités américaines ont annoncé fin avril avoir ouvert une nouvelle enquête sur l'Autopilot. L'enquête vise à déterminer si l'entreprise a apporté des correctifs adéquats aux défaillances techniques de l'Autopilot qui ont entraîné le rappel. Dans une lettre datée du lundi 6 mai 2024, la NHTSA a fait part de plusieurs préoccupations concernant la solution proposée par Tesla. L'agence a déclaré qu'une analyse préliminaire a identifié au moins 20 accidents dans des véhicules Tesla équipés de la version mise à jour de l'Autopilot. Les nouveaux cas d'accidents semblent similaires à ceux qui ont entraîné le rappel.


Parmi ces accidents, neuf auraient impliqué des Teslas qui ont percuté d'autres véhicules ou personnes sur leur trajectoire - des accidents de type "frontal plane", dans le jargon de l'agence. Ces accidents semblent indiquer que le système de vision de Tesla, basé sur des caméras, ne permet pas de détecter correctement certains objets devant le véhicule lorsque le système Autopilot est activé. La NHTSA a demandé diverses informations sur la manière dont Tesla a mis au point les correctifs, notamment des données qui lui permettront de comparer les performances des véhicules dans ce type d'accidents avant et après le rappel.

L'agence demande également à Tesla de déterminer combien de fois ses véhicules ont donné aux conducteurs un avertissement "mains sur le volant" - une notification donnée aux conducteurs qui retirent leurs mains du volant alors que la fonction Autopilot est activée (les utilisateurs d'Autopilot sont tenus d'être prêts à prendre le contrôle "à tout moment", selon Tesla). Parmi les autres détails demandés par la NHTSA figurent des explications sur la politique de suspension d'une semaine de Tesla en cas d'utilisation abusive de l'Autopilot et des données sur les différentes façons dont le logiciel peut être activé par les conducteurs.

La NHTSA cherche également à savoir si Tesla a utilisé la science des facteurs humains dans sa conception, et notamment le nombre d'employés qu'il a consacrés à cette conception. L'agence demande également à Tesla de fournir des informations sur la manière dont il recueille les données télémétriques en réponse aux accidents qui se produisent lorsque le véhicule est équipé du système Autopilot ou de la fonction de conduite autonome Full Self-Driving (FSD). La NHTSA souhaite également obtenir davantage de détails sur la manière dont l'entreprise utilise sa caméra embarquée pour surveiller l'attention du conducteur.

La NHTSA conclut sa lettre en soulignant que si Tesla ne répond pas aux demandes qu'elle a formulées, il pourrait se voir infliger une amende journalière de 27 168 dollars par infraction, ce qui pourrait représenter une amende maximale de 135 millions de dollars, selon la loi américaine. L'entreprise a jusqu'au 1er juillet 2024 pour répondre. Les correctifs du rappel devaient également permettre de déterminer si l'Autopilot devait être autorisé à fonctionner sur des routes autres que les autoroutes à accès limité. (La solution consistait à multiplier les avertissements au conducteur sur les routes comportant des intersections.)

Cependant, les préoccupations liées à l'Autopilot ne cessent de se multiplier et Tesla peine à proposer des correctifs adéquats. Mais le PDG Elon Musk aurait supprimé certains postes au sein des équipes chargées du développement et de la sécurité de l'Autopilot. De nouveaux rapports indiquent que l'entreprise a licencié de nouveaux employés ce week-end. Le nombre de personnes qui ont perdu leur emploi lors de cette dernière vague de licenciements n'est pas connu, mais selon les rapports et certains travailleurs concernés, les coupes ont été réalisées dans les équipes des logiciels, des services et de l'ingénierie.


Pour rappel, dans sa lettre, la NHTSA demande à Tesla d'identifier chaque poste impliqué dans l'évaluation du comportement humain et les qualifications des travailleurs. Et elle demande à Tesla de dire si les postes existent toujours. Phil Koopman, professeur à l'université Carnegie Mellon qui étudie la sécurité de la conduite automatisée, pense que la lettre montre que le rappel n'a pas permis de résoudre les problèmes critiques l'Autopilot. « Il est assez clair pour tous ceux qui regardent que Tesla a essayé de faire le moins de correctifs possible pour voir ce qu'ils pouvaient faire », a déclaré Koopman à propos de la mise à jour.

« La NHTSA doit réagir avec force, sinon d'autres constructeurs automobiles commenceront à proposer des solutions inadéquates », a-t-il ajouté. Selon Missy Cummings, professeur d'ingénierie et d'informatique à l'Université George Mason qui étudie les véhicules automatisés, la NHTSA répond aux critiques des législateurs à propos d'un manque perçu d'action sur les véhicules automatisés. Elle a déclaré qu'elle soupçonne Musk d'avoir licencié toute personne ayant des connaissances en matière de comportement humain, une compétence clé nécessaire pour déployer des systèmes partiellement automatisés tels que l'Autopilot.

Ces systèmes ne peuvent pas se conduire eux-mêmes et nécessitent que des humains soient prêts à intervenir à tout moment. Cummings affirme : « si vous avez une technologie qui dépend de l'interaction humaine, vous avez intérêt à avoir quelqu'un dans votre équipe qui sait ce qu'il fait dans ce domaine ». Cummings affirme que ses recherches ont montré qu'une fois qu'un système de conduite prend le relais de l'homme, le cerveau humain n'a plus grand-chose à faire. De nombreux conducteurs ont tendance à trop se fier au système et à s'en désintéresser.

« Vous pouvez avoir la tête fixée dans une position, vous pouvez potentiellement avoir les yeux sur la route, et vous pouvez être à des millions de kilomètres dans votre tête. Toutes les technologies de surveillance du conducteur au monde ne vous forceront pas à être attentif », a-t-elle déclaré. Selon les experts en sécurité, la NHTSA pourrait demander d'autres mesures correctives pour les rappels, obliger Tesla à limiter les endroits où l'Autopilot peut fonctionner, ou même forcer l'entreprise à désactiver le système jusqu'à ce qu'il soit réparé.

Source : la lettre de la NHTSA

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Quelles conclusions pourraient être tirées des informations demandées par la NHTSA à Tesla au sujet de l'Autopilot ?
Les régulateurs américains doivent-ils interdire l'Autopilot et l'autoriser à nouveau une fois que Tesla rendra le logiciel plus sûr ?
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