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Le premier patient de Neuralink d'Elon Musk déclare que 85 % des fils de son implant cérébral se sont rétractés,
Mais l'entreprise vient d'être autorisée à poser l'implant sur un second patient

Le , par Mathis Lucas

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Noland Arbaugh, le premier patient ayant reçu l'implant cérébral de Neuralink, a confié lors d'une récente interview que 85 % des fils reliant la puce à son cortex moteur se sont déjà rétractés. En raison de ce dysfonctionnement du dispositif cérébral, il a commencé à perdre le contrôle parfois, mais l'entreprise serait intervenue pour résoudre le problème. Il a déclaré que Neuralink a depuis remédié à ces problèmes à l'aide d'une mise à jour logicielle et que la puce fonctionne mieux qu'auparavant. Cependant, le dispositif de Neuralink suscite toujours des préoccupations et certains rapports allèguent que l'entreprise a ignoré les risques liés aux premiers essais.

Neuralink est une startup de neurotechnologie cofondée par Elon Musk et qui développe des implants cérébraux d'interface neuronale directe (IND). L'année dernière, la startup a reçu le feu vert de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour tester ces puces cérébrales sur des humains. Fin janvier 2024, Neuralink a implanté son premier patient Noland Arbaugh, 29 ans, qui est paralysé à partir des épaules. La puce permet à Arbaugh de déplacer le pointeur d'une souris d'ordinateur sur un écran simplement en l'imaginant et en y pensant, de jouer à des jeux tels que Mario Kart, les échecs, et bien d'autres.

Arbaugh dit qu'il n'y a pas de mots pour décrire à quel point "cette technologie est extraordinaire". Mais malgré le témoignage d'Arbaugh, il y a des ratés. L'implant d'Arbaugh, baptisé "Neuralink N1", a la taille d'une pièce de monnaie et comporte 64 fils, chacun plus fin qu'un cheveu humain, qui distribuent un total de 1 024 électrodes. Lors d'une récente interview, le patient a déclaré qu'environ 85 % des fils de l'implant cérébral de Neuralink se sont rétractés, entraînant des dysfonctionnements. L'on ignore exactement comment il a obtenu ce chiffre, mais il a évoqué les effets de ce problème connu par Neuralink.


Toutefois, cela suggère qu'il ne reste potentiellement plus que neuf ou dix des 64 fils d'origine en état de fonctionnement. Environ 870 des 1024 électrodes de la puce ne fonctionnent plus. Un problème que Neuralink aurait mis "quelques semaines" à corriger. Et lorsqu'il a demandé si la puce pouvait être retirée, réparée ou même remplacée, l'équipe médicale de Neuralink lui aurait répondu qu'elle préférait éviter une nouvelle opération du cerveau et recueillir davantage d'informations. Lors de l'interview avec le Wall Streel Journal, il a déclaré que Neuralink a résolu le problème et que son implant fonctionne mieux qu'avant.

Dans une mise à jour publiée discrètement au début du mois, Neuralink indique qu'il a finalement déterminé que le dysfonctionnement avait réduit le taux de bits par seconde (BPS) de la puce, une mesure de la vitesse et de la précision des performances du dispositif cérébral. Malgré ces couacs, Arbaugh déclare qu'il ne regrette pas d'avoir participé à l'expérience. Une modification de "l'algorithme d'enregistrement" a permis au dispositif d'Arbaugh de devenir plus sensible aux signaux de la population neuronale, d'améliorer les techniques de traduction de ces signaux en mouvements du curseur et d'améliorer l'interface utilisateur.

« Ces perfectionnements ont produit une amélioration rapide et soutenue du BPS, qui a maintenant dépassé les performances initiales de Noland », a écrit Neuralink à côté d'une illustration de graphique de données, sans autre citation. Les effets secondaires postopératoires d'Arbaugh confirment les rapports précédents selon lesquels les chercheurs de Neuralink savaient depuis des années que l'implant pouvait se déplacer à l'intérieur du crâne d'un sujet. Selon un rapport de Reuters, Neuralink savait que les fils pouvaient se rétracter, entraînant avec eux les électrodes sensibles qui décodent les signaux cérébraux.

D'après les sources, Neuralink a estimé que le risque était suffisamment faible pour qu'une nouvelle conception ne soit pas nécessaire. Elles ont également indiqué que la FDA, qui a autorisé les essais cliniques, était au courant du problème potentiel posé par les fils de l'implant cérébral, car Neuralink a communiqué à l'agence les résultats des essais sur les animaux dans le cadre de sa demande d'autorisation. Une personne au fait des plans de l'entreprise a déclaré au Wall Street Journal que Neuralink prévoit de résoudre le problème en implantant certains des fils ultrafins du dispositif plus profondément dans le cerveau du patient.

Selon le rapport de Reuters, si Neuralink poursuivait les essais cliniques sans modifier la conception, il pourrait être confronté à des difficultés si d'autres fils se rétractaient et si la modification de l'algorithme s'avérait insuffisante. Toutefois, la refonte des fils comporte ses propres risques. Les ancrer dans le cerveau, par exemple, pourrait endommager les tissus cérébraux si les fils se délogeaient ou si l'entreprise devait retirer le dispositif. L'entreprise se serait efforcée de concevoir les fils de manière à ce qu'ils puissent être retirés en douceur, afin que l'implant puisse être mis à jour au fur et à mesure que la technologie s'améliore.

Les spécialistes qui ont étudié les dispositifs cérébraux affirment que le problème de la rétractation des fils peut être difficile à résoudre, en partie à cause de la mécanique des mouvements du cerveau à l'intérieur du crâne. Robert Gaunt, ingénieur en neurologie à l'université de Pittsburgh, a qualifié de décevante la rétractation des fils si peu de temps après l'opération, mais a précisé que cela n'était pas imprévisible. « Dans les jours, les semaines et les mois qui suivent un tel implant, c'est probablement la période la plus vulnérable », a-t-il déclaré. Neuralink est également accusé d'avoir précipité les essais cliniques.

Lors des essais sur les animaux, Neuralink a constaté qu'un sous-ensemble de porcs implantés avec son dispositif développait un type d'inflammation dans le cerveau appelé granulome, ce qui a fait craindre aux chercheurs de Neuralink que les fils puissent en être la cause. Les granulomes sont une réaction inflammatoire des tissus qui peut se former autour d'un corps étranger ou d'une infection. Dans un cas au moins, un porc a développé un cas grave de cette affection. Selon les documents internes de Neuralink, l'animal a eu de la fièvre et des nausées après l'opération, et a fini par mourir.

Les chercheurs de Neuralink n'ont pris conscience de l'ampleur du problème qu'en examinant le cerveau du porc après l'autopsie. Au sein de Neuralink, les chercheurs ont débattu de la manière de remédier au problème et ont entamé une enquête de plusieurs mois, ont déclaré les sources au fait des événements. Selon les sources interrogées dans le cadre du rapport, en fin de compte, l'entreprise n'a pas pu déterminer la cause des granulomes, mais a conclu que le dispositif cérébral et les fils attachés n'étaient pas à blâmer. Pour l'instant, l'on ignore les plans de Neuralink pour la prochaine version de son dispositif.

Neuralink a reçu le feu vert de la FDA pour implanter une puce cérébrale à un deuxième patient. L'entreprise prévoit greffer sa puce sur le deuxième patient en juin et sur 10 personnes au total cette année, ajoutant que plus de 1 000 tétraplégiques se sont inscrits à son registre de patients.

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
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Que pensez-vous du problème lié à la rétractation des fils de l'implant cérébral de Neuralink ?
La décision de la FDA d'autoriser Neuralink à poser son implant sur un second patient est-elle pertinente ?

Voir aussi

Neuralink d'Elon Musk est autorisée par la FDA à tester son implant cérébral de télépathie sur un deuxième patient, après que des fils implantés dans le cerveau de son premier patient se soient déplacés

Le premier implant cérébral humain de Neuralink a connu un problème : l'implant cérébral a mal fonctionné après avoir été placé sur un patient humain, selon la société d'Elon Musk

Neuralink a-t-il ignoré les risques liés aux premiers essais ? Le premier implant cérébral humain a mal fonctionné, un problème qui serait connu depuis des années au sein de l'entreprise d'Elon Musk

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Avatar de Jules34
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 23/05/2024 à 17:21
Au delà du fait que ça gêne personne aux USA qu'on implante de la camelote dans le cerveau des gens, en tout cas qu'on projette de le faire à une échelle commerciale (bin oui c'est ça le but la santé c'est un prétexte), j'ai lu des articles comme quoi en plus les patients le regrettait souvent bien amèrement.

Frédéric Gilbert, enseignant en philosophie à l'université de Tasmanie et spécialiste en neuroéthique, a mené une étude qui montre les effets indésirables et perturbants des interfaces neuronales directes (BCI) sur une grande partie des patients. Ceux-ci portent notamment sur les «notions de personnalité, d'identité, d'agentivité, d'authenticité, d'autonomie et de soi». Il ajoute avoir observé «des cas où il est clair que les BCI ont induit des changements dans la personnalité ou l'expression de la sexualité» de certains porteurs d'implants cérébraux.
Hmmm charmant

Insider cite l'exemple d'une quinquagénaire qui, se pensant soudain douée d'une force physique supérieure, a tenté de soulever des charges très lourdes à elle seule. Résultat: pas de catastrophe, mais un sentiment d'échec lié au fossé entre ce qu'elle se croyait capable de faire et ce qu'elle pouvait réellement accomplir. «Cela a mené à des cas extrêmes, caractérisés par des tentatives de suicide», souligne Frédéric Gilbert.
Encore plus cool ! On est en train de légaliser l'euthanasie de toute façon, une industrie en nourrira une autre

les spécialistes mettent en garde patients et scientifiques: au lieu d'aider les individus à accomplir un geste auparavant impossible, les implants auraient tendance à prendre les décisions à leur place. «Le dispositif peut finir par supplanter la personne face à la décision [à prendre], à l'exclure de la boucle», explique encore Frédéric Gilbert.
Géniiiial !!! Un problème de moins, roger s'est transformé en machine et en plus il vote Macron grâce à une petite backdoor sympa.

Le lien vers le super boulot de Frédéric Gilbert.
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Avatar de totozor
Membre expert https://www.developpez.com
Le 30/05/2024 à 8:35
Citation Envoyé par sirthie Voir le message
... en créant des dispositifs qui permettraient à une AGI malveillante d'accéder directement aux cerveaux humains, d'en extraire des informations ou d'en prendre le contrôle ?
Et en essayant de développer cette AGI.
En fait tout le génie de Musk est là, il vend le danger et la prévention du danger en même temps.
PS : je ne comprends pas en quoi une "connexion à large bande passante avec les ordinateurs" atténue le risque de l'AGI.
Mais cette idée permet aussi d'ignorer les risque de la "connexion à large bande passante avec les ordinateurs" (qui est un autre sujet traité par bon nombre d'œuvres de SF - qui intéressent surement moins Musk)
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Avatar de stef-13013
Membre actif https://www.developpez.com
Le 24/05/2024 à 17:13
Le mec a trop lu de bouquins de SF je pense...
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Avatar de sirthie
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 25/05/2024 à 15:19
Citation Envoyé par Anthony Voir le message
l'objectif ultime de Neuralink est de créer une interface à large bande passante afin d'atténuer potentiellement les risques posés par la superintelligence numérique de l'AGI, en facilitant une communication plus rapide entre les humains et les machines.
... en créant des dispositifs qui permettraient à une AGI malveillante d'accéder directement aux cerveaux humains, d'en extraire des informations ou d'en prendre le contrôle ?
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