Les détracteurs du Full Self-Driving (FSD) se multiplient et continuent à sensibiliser les consommateurs sur les dangers du logiciel de conduite autonome de Tesla. Jason Hughes, un pirate informatique bien connu dans le monde Tesla, a par le passé qualifié le FSD de Tesla d'"escroquerie flagrante à l'argent". Le pirate a accusé la société de prendre l'argent des propriétaires de Tesla en contrepartie d'un logiciel "défectueux" qui est en version bêta depuis sa sortie en 2016. Les clients doivent désormais débourser 15 000 dollars pour utiliser la version bêta FSD, mais le logiciel est loin d'avoir tenu les promesses faites par Tesla et le PDG Elon Musk. Le tableau prend un coup de neuf avec les affirmations d’un testeur selon lesquelles « le FSD c’est de la poudre de perlimpinpin. »
« Au vu de son fonctionnement actuel, le FSD est un système auquel on ne peut pas faire confiance pour prendre les bonnes décisions. Il commet les erreurs les plus élémentaires, et il en commet beaucoup.
Sans le FSD, le conducteur fait attention à la route et tout le reste est sous son contrôle. Avec le FSD, il doit toujours être attentif. Il y a une charge cognitive supplémentaire pour surveiller un système imprévisible sur lequel il n’a pas de contrôle direct.
Même avec le FSD activé, il faut rester hyper concentré. En sus, il faut débourser 99 dollars par mois ou 12 000 dollars en une seule fois pour ce privilège. Peut-être qu'un jour je pourrai me rendre au lac Tahoe en tapant l'adresse, m'asseoir, faire une sieste ou jouer sur mon téléphone. En attendant, ce n'est qu'une démonstration de technologie fantaisiste sans grande valeur pratique », déclare-t-il après avoir passé le logiciel après une série de tests.
Full Self-Driving (FSD) s’entend pourtant conduite entièrement autonome. Full Self-Driving est aussi le nom donné par Tesla à son programme d’essais visant à atteindre la conduite entièrement autonome classée au niveau 5 sur l’échelle de classification de la SAE. L’appellation faisait déjà l’objet de controverses compte tenu des incidents dans lesquels les véhicules du constructeur se sont retrouvés impliqués depuis 2020 – période de lancement de la bêta du mode Full Self-Driving. Elle fait de plus en plus l’objet de controverses au vu de la multiplication de rapports des détracteurs.
La Californie a même adopté une loi pour interdire à Tesla d’appeler le logiciel de ses véhicules Full Self Driving
Le PDG de Cruise est d’avis que « même dans des décennies, l’on n’obtiendra pas de véhicules véritablement autonomes à 100 %. » Pourtant, le constructeur américain Tesla associe de la terminologie comme Full Self-Driving ou Autopilot à la publicité de ses véhicules. C’est la raison pour laquelle la Californie a procédé à l’adoption d’une loi qui interdit à Tesla d’appeler le logiciel de ses véhicules Full Self-Driving. Motif : c’est de la publicité mensongère qui laisse croire que les véhicules Tesla sont totalement autonomes.
« Un fabricant ou un concessionnaire ne doit pas nommer une fonction d'automatisation partielle de conduite ou décrire une fonction d'automatisation partielle de conduite dans des documents publicitaires en utilisant un langage qui implique ou qui pourrait autrement amener une personne raisonnable à croire que la fonction permet au véhicule de fonctionner comme un véhicule autonome ou qu'elle possède une fonctionnalité qui n'est pas réellement incluse dans la fonction. Une violation de cette subdivision est considérée comme une publicité mensongère », lit-on.
Un ingénieur de Tesla a pourtant pris position par le passé arguant que le terme Full Self Driving n’implique pas l’autonomie et ne constitue pas une exagération des capacités du logiciel. Il faut néanmoins relever qu’au sein de l’industrie automobile, pratiquement tous les autres constructeurs automobiles ont réussi à trouver des noms plutôt génériques pour leurs implémentations de systèmes de conduite autonome : Ford BlueCruise, GM Super Cruise, BMW Driving Assistance Professional, Mercedes Drive Pilot, Toyota Safety Sense 3.0, Rivian Highway Assist, etc.Regular Reminder:
— Thomas Hansen (@tweetmyinbox) June 10, 2024
Tesla securities fraudster Elon Musk claimed Self Driving Teslas was ready in 2015
«3 months maybe, 6 months definitely» in 2017
Autopilot FSD v1-12.xx is still a deadly dangerous #Autonowashing scam, promised & sold by serial con man Elon Musk!$TSLA$TSLAQ https://t.co/Q2omDkDxod pic.twitter.com/GNll2AKMDH
Ces noms impliquent tous que la voiture intègre un système d’aide à la conduite, mais aucun d'entre eux n'implique de signification supplémentaire sur leurs capacités ou ne suggère quoi que ce soit sur leur autonomie. Tesla est pratiquement la seule entreprise à adopter des noms - Autopilot, et plus tard, Full Self-Driving.
Source : Résultats des tests
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