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Amazon met au rebut son robot de surveillance Astro for Business moins d'un an après son lancement
Et ravive le débat sur les tentatives de mise à contribution des robots et de l'IA dans la société

Le , par Patrick Ruiz

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Amazon a décidé de la mise au rebut de son dispositif Astro for Business sept mois seulement après son lancement. Le tableau ravive le débat sur les tentatives de mise à contribution des robots et de l'intelligence artificielle dans la société.

Dans un courriel envoyé aux clients et aux employés, la raison de la mise en veilleuse d'Astro for Business est simple : Amazon veut se concentrer sur sa version domestique d'Astro. Les robots Astro for Business ne fonctionneront plus à partir du 25 septembre. L'entreprise recommande aux clients de recycler les robots de sécurité dans le cadre du programme de recyclage d'Amazon, qui prendra en charge les frais d'expédition.

Les robots Astro for Business, dont le prix était de 2350 dollars, étaient accompagnés de trois plans d'abonnement. L'abonnement « Astro Secure », au prix de 60 dollars par mois, offrait des fonctionnalités telles que la programmation des itinéraires. Amazon proposait en sus deux abonnements optionnels, permettant aux utilisateurs de payer 20 dollars par mois pour des fonctions telles que les alarmes Ring et les détecteurs de mouvement, et 99 dollars supplémentaires par mois pour l'assistance et la surveillance d'un agent humain.

Dès à présent, les entreprises n'auront plus à payer l'abonnement « Astro Secure. » Amazon a également annoncé un crédit de 300 dollars pour les clients concernés, qui pourra être utilisé pour financer une solution de remplacement pour le lieu de travail. En outre, les clients seront remboursés pour tous les frais Astro Secure prépayés et non utilisés.


Astro Business rentre dans la catégorie des robots espions, animés par une intelligence artificielle, qui rôdent dans les bureaux et mettent les travailleurs mal à l’aise

Le gouvernement fédéral du Canada semble expérimenter une forme de surveillance du lieu de travail en s'appuyant sur un robot que les fonctionnaires trouvent très dérangeant. L'appareil, que les employés surnomment "le petit robot", s'appelle VirBrix et a commencé à apparaître dans les immeubles de bureaux fédéraux de la ville de Gatineau en mars. Il rôde dans les couloirs en collectant d'énormes quantités de données prétendument pour aider à créer « un meilleur environnement de travail. »

GlobalDWS, l'entreprise à l'origine de VirBrix, décrit le petit robot comme une plateforme innovante qui exploite la puissance de l'IA, de l'Internet des objets (IdO) et de la navigation autonome pour transformer les bureaux en environnements réactifs et intelligents. « L'automatisation cognitive de notre plateforme s'intègre de manière transparente à votre infrastructure existante pour un déploiement instantané », indique l'entreprise. De nombreux employeurs s'interrogent sur la manière d'utiliser cette technologie, et le gouvernement fédéral du Canada ne fait pas exception. Ce dernier a lancé en mars un projet pilote à Gatineau.


D'après Yahya Saad, cofondateur de GlobalDWS, VirBrix se déplace sur le lieu de travail pour recueillir des données à l'aide d'une vingtaine de capteurs et d'une caméra à 360 degrés. « Grâce à l'intelligence artificielle du robot, la caméra prend l'image, l'analyse et compte le nombre de personnes, puis la rejette », explique-t-il. VirBrix recueille également des informations sur la qualité de l'air, les niveaux de lumière, le bruit, l'humidité, la température et mesure même le CO2, le méthane et le radon. L'objectif déclaré des créateurs de la plateforme est de favoriser la création d'un environnement de travail sain pour les humains.

GlobalDWS évoque un environnement qui ne soit pas trop chaud, trop humide ou trop sombre. Selon Saad, cela signifie que les employés sont plus à l'aise et plus productifs. L'entreprise estime également que la technologie peut également contribuer à réduire les coûts de chauffage, de climatisation et d'électricité. « Toutes ces mesures sont prises afin d'économiser l'énergie et réduire l'empreinte carbone », affirme Saad. Mais les fonctionnaires des bureaux fédéraux où VirBrix est déployé trouvent le robot envahissant et ont déclaré qu'ils ont l'impression d'être constamment espionnés par le petit engin rôdeur du gouvernement.

Selon certains médias locaux, le robot a été utilisé dans au moins trois immeubles de bureaux fédéraux au cours du mois de mars, probablement dans le cadre d'un projet pilote. Et alors que le gouvernement fédéral canadien s'apprête à exiger des fonctionnaires qu'ils retournent au bureau trois jours par semaine, l'appareil est considéré comme un moyen de contrôler les employés au lieu de créer un environnement de travail positif. Saad réfute cela : « c'est similaire à n'importe quelle caméra de vidéosurveillance placée dans n'importe quel bureau, mais dans notre cas, il n'y a pas d'informations privées qui sont conservées ».

Bruce Roy, président national du Syndicat des services gouvernementaux, affirme que la présence du robot dans les bureaux fédéraux est "intrusive" et constitue une "insultante". « Les gens se sentent observés en permanence. C'est un espion. Le robot est un espion pour la direction ». De son côté, le gouvernement fédéral explique que le robot est "un outil d'optimisation des espaces de travail et qu'il ne peut pas identifier les employés". « Il s'est avéré très utile pour identifier et signaler les relevés de température, d'humidité et de qualité de l'air, ainsi que les différents gaz de l'air intérieur », a déclaré Saad à propos du robot.

La version domestique d’Astro sur laquelle Amazon focalise désormais suscite des craintes similaires en lien avec des atteintes à la vie privée

En 2021, Amazon a amorcé le déploiement d'un robot qui peut aider à surveiller votre maison, alimenté par Amazon Alexa et un tas de technologies d'intelligence artificielle. Astro peut faire (automatiquement ou en étant contrôlé à distance) le tour de votre maison, vous donner une vue en direct de ce qu'il voit et envoyer des notifications s'il voit quelque chose d'inhabituel. Cela signifie que vous pouvez surveiller votre animal de compagnie, détecter les intrus ou vous assurer que vous avez éteint le four. Astro est mobile grâce à une technologie qu'Amazon a baptisée Intelligent Motion. Il utilise la localisation et la cartographie simultanées (SLAM pour simultaneous location and mapping) pour s'assurer qu'Astro se déplace sans buter sur des objets, même si quelqu'un a oublié quelque chose sur le sol qui n'était pas là auparavant.

Le revers de la médaille est que ces robots introduisent des risques de collecte massive des données. Pour mémoire, après qu'Amazon ait déclaré en août 2022 avoir acquis iRobot, la société derrière les aspirateurs Roomba, des experts en confidentialité des données et des chercheurs antitrust ont rapidement tiré la sonnette d'alarme, affirmant que la grande enseigne de la technologie pourrait utiliser cet achat pour aspirer des informations personnelles à l'intérieur des maisons des utilisateurs. Cette décision, a déclaré un chercheur, est particulièrement dangereuse pour plusieurs raisons : premièrement, Amazon acquerra une part de marché établie, et non une startup, ce qui, selon lui, couperait la concurrence sur un marché qui n'était déjà pas compétitif et pourrait favoriser la croissance d'Amazon. Deuxièmement, en raison de la quantité massive de données qui accompagne l'accès aux ensembles de données établis d'iRobot, Amazon peut collecter de nouvelles informations via les robots.

« Les gens ont tendance à considérer Amazon comme une société de vente en ligne, mais en réalité, Amazon est une société de surveillance. C'est le cœur de son modèle commercial, et c'est ce qui motive son pouvoir de monopole et ses bénéfices », a déclaré Evan Greer, directeur de l'organisation à but non lucratif de défense des droits numériques Fight for the Future. « Amazon veut avoir ses mains partout, et l'acquisition d'une entreprise qui repose essentiellement sur la cartographie de l'intérieur des maisons des gens semble être une extension naturelle de la portée de surveillance dont Amazon dispose déjà ».

Et vous ?

Que pensez-vous des robots comme l’Astro Business ? Souhaiteriez-vous que votre entreprise en acquière pour vous surveiller sur le lieu de travail ?
Quels sont les avantages et les inconvénients de posséder de tels robots ?

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