IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Elon Musk annonce un lancement pilote « réussi » pour les robotaxis de Tesla, mais des vidéos alarmantes montrent des dérapages : véhicules qui roulent à contre-sens, dépassent la limite de vitesse

Le , par Stéphane le calme

0PARTAGES

4  0 
Elon Musk annonce un lancement pilote « réussi » pour les robotaxis de Tesla, mais des vidéos alarmantes montrent des dérapages :
véhicules qui roulent à contre-sens, dépassent la limite de vitesse, ce qui suscite l'attention du régulateur NHTSA

Elon Musk l’avait promis : le lancement pilote des robotaxis de Tesla au Texas marquerait une étape historique dans l’autonomie automobile. Et à première vue, les résultats semblent spectaculaires. Les véhicules sans conducteur ont été vus sillonnant les rues d’Austin, déclenchant une envolée de plus de 10 % du cours de l’action Tesla. Pourtant, derrière le discours triomphal, les vidéos amateurs et les rapports critiques commencent à dresser un portrait moins reluisant de cette « réussite » annoncée. Dépassements de vitesse, changements de voie dangereux, intervention du régulateur américain... Le robotaxi de Tesla pose une question pressante : la technologie est-elle vraiment prête ?

En 2015, Musk a déclaré aux actionnaires que les voitures Tesla atteindraient une « autonomie complète » dans les trois ans. En 2016, il a déclaré qu'un véhicule électrique Tesla serait capable de traverser un pays sans nécessiter d'intervention humaine avant la fin de l'année 2017. Et en 2019, lors d'un appel avec des investisseurs institutionnels qui l'a aidé à lever plus de 2 milliards de dollars, Musk a déclaré que Tesla aurait 1 million de véhicules prêts pour le robotaxi sur les routes en 2020, capables d'effectuer 100 heures de travail de conduite par semaine chacun, faisant gagner de l'argent à leurs propriétaires.

Rien de tout cela ne s'est produit.

Entre-temps, Waymo, propriété d'Alphabet, a déclaré avoir dépassé les 10 millions de trajets payants le mois dernier. Des concurrents en Chine, dont Apollo Go de Baidu, WeRide et Pony.ai, exploitent également des flottes commerciales de robotaxis.

Après des années de promesses ambitieuses, Tesla a finalement déployé une flotte limitée de Model Y équipés de sa technologie de conduite autonome intégrale (FSD) à Austin. Ce programme pilote, payant et accessible sur invitation, vise à tester la capacité des véhicules à naviguer de manière autonome dans un environnement urbain. Elon Musk, PDG de Tesla, a salué ce déploiement comme une « culmination de dix ans de travail acharné », soulignant le développement interne des équipes logicielles et de conception de puces.

L’événement a été présenté comme une démonstration éclatante des capacités de l’intelligence artificielle embarquée dans les voitures Tesla. Les robotaxis, déployés dans certaines zones d’Austin, circulent sans chauffeur humain, entièrement pilotés par le système Full Self-Driving (FSD). La promesse est alléchante : réduire les accidents, fluidifier le trafic et révolutionner la mobilité urbaine.

Les premiers retours des utilisateurs privilégiés, souvent des influenceurs technologiques ou des fans de la marque, ont été globalement positifs. Ils ont décrit des trajets fluides, des arrêts précis, et une capacité surprenante du système à naviguer au milieu des piétons, des cyclistes et des obstacles urbains imprévus. Certains témoignages ont même vanté la capacité du véhicule à se « débarrasser » de situations délicates, comme un véhicule mal garé bloquant une voie. L'excitation était palpable, et le marché a réagi favorablement, les actions de Tesla bondissant de près de 10 %, signe de l'espoir immense placé dans ce nouveau pilier d'activité.

Mais les premiers retours du terrain ont rapidement fait déchanter les observateurs. Plusieurs vidéos, diffusées sur les réseaux sociaux montrent des comportements inquiétants de ces véhicules autonomes.


L'ombre au tableau : des incidents qui alertent la NHTSA

Cette image idyllique a été rapidement ternie par la diffusion de vidéos montrant des comportements inattendus et potentiellement dangereux de la part des robotaxis. Parmi les incidents les plus notables, on a pu voir un véhicule Tesla se déporter dans la mauvaise voie de circulation et y rouler pendant plusieurs secondes, tandis qu'une autre vidéo rapportait un robotaxi dépassant la limite de vitesse.

Dans une vidéo prise par l'investisseur Rob Maurer, qui a animé un podcast sur Tesla, la Model Y qu'il conduit s'engage dans un carrefour d'Austin sur une voie réservée aux véhicules tournant à gauche. La Tesla hésite à tourner, se déporte sur la droite et s'engage dans une voie inoccupée réservée aux véhicules circulant en sens inverse.

De son côté, Sawyer Merritt, investisseur et fan de Tesla, a posté une vidéo de son trajet en robotaxi dans laquelle la voiture sans conducteur accélère au-delà de la limite de vitesse de 30 miles par heure (environ 50 kilomètres par heure) lors de la présentation de dimanche à Austin, au Texas. Le YouTubeur Herbert Ong a décrit une expérience similaire dans sa vidéo.

Parmi les scènes diffusées, certaines montrent clairement les robotaxis :
  • Franchir des lignes continues pour entrer dans la voie opposée sans raison apparente ;
  • Rouler bien au-delà de la limite autorisée, y compris dans des zones résidentielles ;
  • Effectuer des virages brusques ou inappropriés à des intersections complexes ;
  • Ignorer des piétons engagés ou mal interpréter des signalisations routières.

L'une des vidéos les plus partagées montre un robotaxi traversant une double ligne jaune à vive allure pour doubler un cycliste, un comportement qui aurait pu provoquer un accident.

Ces images ont immédiatement attiré l'attention de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), l'agence américaine en charge de la sécurité routière. L'agence a confirmé être en contact avec Tesla pour recueillir des informations supplémentaires sur ces incidents. Bien que la NHTSA ne pré-approuve pas les nouvelles technologies automobiles (la certification de conformité aux normes de sécurité incombant aux fabricants) elle intervient après le déploiement lorsque des défauts de sécurité potentiels ou des accidents sont signalés.

Le 17 octobre 2024, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) a ouvert une nouvelle enquête de sécurité concernant les systèmes de "Full Self-Driving" (FSD) de Tesla impliquant 2,4 millions de véhicules. Cette enquête fait suite à quatre accidents impliquant des véhicules Tesla utilisant le système FSD dans des conditions de visibilité réduite, telles que le brouillard, la lumière du soleil et la poussière en suspension. L'un de ces accidents a conduit à la mort d'un piéton en 2023. Les enquêteurs de la NHTSA vont examiner la capacité du système FSD à détecter et à réagir de manière appropriée à ces conditions de visibilité réduite. Ils chercheront également à comprendre les circonstances contribuant à ces accidents.

L'enquête vise à déterminer la capacité de la FSD à « détecter les conditions de visibilité réduite sur la route et à y répondre de manière appropriée ». Contrairement à presque tous les autres systèmes déployés sur la route, Tesla choisit de s'appuyer uniquement sur des caméras et ne dispose pas d'une configuration stéréoscopique, mais plutôt d'un capteur grand angle, d'un capteur principal et d'un capteur à angle étroit orienté vers l'avant. Par ailleurs, des centaines de milliers de Teslas plus anciennes disposent d'un matériel moins performant, mais sont toujours en mesure d'utiliser la FSD.

La demande d'informations de la NHTSA à Tesla concernant le programme de robotaxis d'Austin s'inscrit dans cette surveillance continue. Tesla a d'ailleurs classé ses réponses comme des informations commerciales confidentielles, ce qui a suffit pour alimenter le débat sur la transparence nécessaire dans le développement de ces technologies.


La bataille des technologies et la question de la confiance

Les incidents d'Austin ravivent le débat sur l'approche technologique de Tesla. Contrairement à de nombreux concurrents comme Waymo (Google) ou Zoox (Amazon) qui intègrent des lidars (détection par laser) et des radars en plus des caméras, Tesla s'appuie presque exclusivement sur une architecture "vision-only". Musk défend cette approche en affirmant qu'elle est plus proche de la vision humaine et à terme plus évolutive (scalable). Cependant, pour les détracteurs, cette dépendance unique aux caméras pourrait limiter la capacité du système à percevoir son environnement de manière redondante et robuste, en particulier dans des conditions météorologiques difficiles ou de faible luminosité.

Au-delà de la technologie, c'est la confiance du public qui est en jeu. Chaque incident, même mineur et sans conséquence dramatique, érode potentiellement cette confiance. Pour que les robotaxis deviennent une réalité omniprésente, il faudra que les usagers, mais aussi les autres conducteurs et piétons, aient une foi inébranlable dans la sécurité de ces véhicules. Cela implique une transparence accrue de la part des constructeurs, une réglementation claire et proactive de la part des autorités, et une capacité avérée à apprendre rapidement des erreurs.


Des investisseurs séduits, malgré tout

Fait surprenant : alors que ces vidéos circulaient, l’action Tesla a bondi de plus de 10 %, portée par les annonces enthousiastes de Musk et l’effet de nouveauté. Selon Bloomberg, cette hausse témoigne de la confiance persistante des investisseurs dans le projet robotaxi, perçu comme un levier de croissance majeur pour les années à venir.

Mais certains analystes commencent à tempérer cet optimisme. Selon Dan Ives de Wedbush Securities : « Tesla ouvre une voie prometteuse, mais elle est parsemée d’obstacles techniques, éthiques et réglementaires. Le marché ne doit pas ignorer les réalités. »

Au-delà de la spéculation boursière, le principal défi est celui de la confiance des usagers. Si un véhicule sans conducteur peut se tromper de voie ou ignorer une limite de vitesse, comment convaincre un parent de faire monter son enfant à bord ? Pour l’instant, les vidéos de lancement ont suscité plus de craintes que d’adhésion dans l’opinion publique.

L’un des passants interrogés par CNBC résume bien le sentiment ambivalent : « C’est impressionnant, mais aussi effrayant. Je ne suis pas prêt à monter là-dedans. »

Les enjeux à long terme : au-delà de la technologie

Le déploiement des robotaxis à Austin est bien plus qu'un simple test technologique. C'est un laboratoire grandeur nature pour anticiper les défis d'une révolution de la mobilité :
  • Réglementation et responsabilité : qui est responsable en cas d'accident ? Le constructeur, le logiciel, l'opérateur ? Les cadres juridiques actuels sont-ils adaptés à cette nouvelle ère de la conduite autonome ? Une harmonisation des lois à l'échelle nationale, voire internationale, sera cruciale.
  • Impact économique et social : la généralisation des robotaxis pourrait transformer profondément le marché du travail, notamment les chauffeurs professionnels. Comment préparer cette transition et assurer une reconversion pour les personnes dont l'emploi sera affecté ?
  • Accès et équité : les robotaxis promettent de rendre la mobilité plus accessible et potentiellement moins chère. Mais comment s'assurer que ces bénéfices soient équitablement répartis et ne creusent pas le fossé entre différentes couches de la population ?
  • Infrastructure urbaine : les villes devront-elles adapter leurs infrastructures (signalisation, zones de chargement/déchargement) pour accueillir de vastes flottes de véhicules autonomes ?

Le chemin est encore long pour que les robotaxis passent du statut d'expérimentation audacieuse à celui de composante fiable et acceptée de notre quotidien. Le cas d'Austin, avec ses succès célébrés et ses déboires exposés, servira de précieuse leçon pour toutes les entreprises et les régulateurs qui œuvrent à façonner l'avenir de la mobilité autonome. La question n'est plus de savoir si les robotaxis arriveront, mais comment ils seront intégrés de manière sûre, juste et efficace dans nos sociétés.

Conclusion : entre progrès spectaculaire et risque précipité

Le lancement des robotaxis Tesla à Austin pourrait bien devenir un cas d’école. Il incarne à la fois la promesse exaltante de la mobilité autonome et les limites criantes de sa maturité actuelle. Tant que l’intelligence artificielle embarquée ne sera pas capable de garantir des décisions fiables dans des situations complexes, le rêve de la voiture autonome sans conducteur reste fragile.

Dans ce contexte, la prudence semble de mise : précipiter le déploiement, même partiel, sans avoir résolu tous les problèmes techniques pourrait entacher durablement la crédibilité de cette technologie. Reste à savoir si Elon Musk écoutera davantage la voix des régulateurs que celle des marchés.

Source : vidéos dans le texte

Et vous ?

Seriez-vous prêt à payer pour essayer l'un de ces robotaxis ? Pourquoi ?

Les incidents observés (mauvaise voie, excès de vitesse) remettent-ils en question la stratégie « vision-only » de Tesla par rapport aux systèmes utilisant des lidars ? Quelles sont les limites actuelles de cette approche dans des situations complexes ou imprévues ?

La NHTSA, qui intervient après le déploiement, a-t-elle les outils et les pouvoirs suffisants pour encadrer efficacement cette nouvelle technologie ? Faut-il envisager une certification ou une homologation préalable plus stricte pour les véhicules autonomes de niveau 4 et 5 ?

En cas d'accident impliquant un robotaxi, qui est responsable ? Le constructeur (Tesla), l'opérateur du service, le logiciel, ou une combinaison de ces entités ? La législation actuelle est-elle claire à ce sujet ?
Vous avez lu gratuitement 266 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 25/06/2025 à 7:26
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Parmi les scènes diffusées, certaines montrent clairement les robotaxis :
  • Franchir des lignes continues pour entrer dans la voie opposée sans raison apparente ;
  • Rouler bien au-delà de la limite autorisée, y compris dans des zones résidentielles ;
  • Effectuer des virages brusques ou inappropriés à des intersections complexes ;
  • Ignorer des piétons engagés ou mal interpréter des signalisations routières.

L'une des vidéos les plus partagées montre un robotaxi traversant une double ligne jaune à vive allure pour doubler un cycliste, un comportement qui aurait pu provoquer un accident.
C'est ça que vous appelez un comportement dangereux
le comportement dangereux c'est l'existence même des vélos
Vous nous fatiguez les bobos avec vos attitudes écolos
Vous réquisitionnez NOTRE espace pour vos lubies ridicules
On fais des EFFORTS pour vous en utilisant des voitures électriques alors arrêtez de nous embêter et achetez aussi des Tesla

Pardon j'ai pas pu m'en empeché.
Mais Musk appelle vraiment ça une réussite?
C'est inquiétant:
Soit il n'est même pas au courant que ses voitures font n'importe quoi et Tesla montre encore une fois son incompétence
Soit il s'en fout et encore une fois il montre la merde qu'il est.

M. Musk au vue de votre incompétence crasse pourriez vous vous lancer dans la production de tongs?
Je voulais vous demandé de concevoir des vélos mais vous seriez capable d'en faire des engins de mort.
0  0