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Logitech mettra fin au fonctionnement de ses boutons connectés Pop à 100 dollars le 15 octobre
Et attire l'attention sur les inconvénients de la dépendance au cloud

Le , par Patrick Ruiz

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Logitech mettra fin au fonctionnement de ses boutons connectés Pop à 100 dollars le 15 octobre
Et attire l’attention sur les inconvénients de la dépendance au cloud

Logitech mettra fin au fonctionnement de ses boutons connectés Pop à 100 dollars le 15 octobre. En d’autres termes, les possesseurs desdits boutons connectés ne pourront plus s’en servir en raison de l’indisponibilité du service. Le tableau n’est pas nouveau quand on sait que des amateurs de maisons connectées, possesseurs d’aspirateurs et de sonnettes dits « intelligents » se sont, par le passé, retrouvés dans l’incapacité d’en faire usage en raison d’une panne sur les serveurs d’Amazon. En toile de fond, c’est le débat sur la dépendance aux services dans le nuage qui refait surface.



En août 2016, Logitech a lancé les interrupteurs Pop, qui permettent d'accéder rapidement à toute une série d'actions domotiques, y compris des gadgets tiers. Par exemple, les utilisateurs pouvaient configurer leurs boutons Pop pour lancer les préréglages d'éclairage Philips Hue ou Insteon, lire une liste de lecture depuis leur enceinte Sonos ou contrôler les stores intelligents Lutron.

Chaque bouton pouvait stocker trois actions, fonctionnait en identifiant les appareils domotiques sur un réseau Wi-Fi partagé et était contrôlable via une application Android ou iOS dédiée. Le Pop Home Switch Starter Pack a été lancé au prix de 100 dollars.

Des rapports font désormais état de ce que Logitech a informé ses clients le 29 septembre que leurs interrupteurs Pop deviendraient bientôt des déchets électroniques.


La liste des projets de l’Internet des objets abandonnés par les grandes entreprises technologiques est une des illustrations des dangers de la dépendance aux services fournis depuis le nuage

En 2013, Google a évoqué la possibilité de remplacer le mot de passe par une bague connectée. L’entreprise avait conçu une bague électronique utilisable pour s’identifier de façon unique sur un ordinateur ou à un service en ligne.

En 2015, le géant technologique a procédé à l’officialisation de Google Brillo – un protocole de communication basse consommation basé sur des supports physiques déjà existants. Brillo devait simplifier la gestion des objets connectés à domicile. Remplacé en 2016 par Android Things, il a finalement été abandonné faute d’adoption.

Les présentations relatives à Android Things ont pour leur part eu lieu lors de l’édition 2018 du Google I/O. A date, le système d’exploitation de la firme de Mountain View dédié au développement de dispositifs connectés figure dans la longue liste des projets de l’Internet des objets envoyés aux oubliettes par Google.

L’on ne saurait passer sans faire mention de l’échec des Google Glass qui figure dans la longue liste de projets abandonnés par Google et connue comme le cimétière de Google.



La potentielle indisponibilité du service en ligne s’ajoute aux autres inconvénients de l’Internet des objets parmi lesquels figure l’obsolescence programmée déguisée en innovation

Les appareils connectés ont envahi notre quotidien. Des réfrigérateurs intelligents aux thermostats programmables, en passant par les voitures et même les vêtements, la numérisation s’est imposée comme une norme. Mais cette sophistication a un revers : la dépendance accrue aux mises à jour logicielles et la nécessité de redémarrer des dispositifs qui, autrefois, se contentaient de fonctionner sans encombre.

Ce phénomène n’est pas seulement une question de praticité. Derrière cette multiplication des appareils connectés se cache une stratégie économique : l’obsolescence programmée. À travers des mises à jour forcées et des services cloud indispensables au bon fonctionnement des appareils, les entreprises contrôlent leur cycle de vie et poussent les consommateurs à renouveler leur matériel plus souvent qu’ils ne le feraient autrement.

Les voitures modernes, par exemple, nécessitent des correctifs logiciels réguliers pour leurs systèmes embarqués. Parfois, une mise à jour mal conçue peut même engendrer des dysfonctionnements nécessitant des interventions coûteuses. Et que dire des appareils électroménagers qui cessent de fonctionner si leurs logiciels internes ne sont pas mis à jour ?

Raymond Chen, un ancien ingénieur de Microsoft, évoque cette ironie avec frustration. Autrefois, les objets du quotidien étaient fiables et simples. Aujourd’hui, une brosse à dents connectée peut signaler une erreur, exiger un correctif logiciel, voire refuser de fonctionner si elle n’est pas mise à jour. Cette situation illustre un problème plus large : la complexité excessive de la technologie moderne.

Ce n’est plus un secret : L’Internet des objets est un danger pour la vie privée

Dans une interview qu'il a accordée au média TFIR et à son fondateur Swapnil Bhartiya, Richard Stallman a fait savoir à la communauté tout le mal qu’il pensait des objets connectés (IdO) et des technologies qui sous-tendent leur fonctionnement.

Les éléments mis en avant par Stallman pour justifier son animosité vis-à-vis des objets connectés ont un lien direct avec les notions fondamentales de respect de la vie privée et de protection des données des utilisateurs. Stallman déplore le fait que le marché de l’IdO est en grande partie contrôlé par des acteurs qui privilégient l’usage de logiciels propriétaires au détriment des logiciels libres, alors que, selon lui, seuls le développement et l’adoption de logiciels libres à plus grande échelle permettraient de garantir une meilleure protection des données et de la vie privée des utilisateurs d’objets connectés.

D’après lui, encourager cette tendance « injuste » contribue à la vulgarisation de mouchards et de logiciels propriétaires potentiellement malveillants. Il estime que, dans l’état actuel des choses, ce type d’appareil se prêterait mieux à un usage industriel ou en entreprise et que leur adoption par le grand public ne ferait que renforcer la surveillance illégale et les abus (l’exploitation illégale des données collectées notamment) dont seraient régulièrement victimes les utilisateurs. Un clin d’œil au scandale de Cambridge Analytica ?

Pour le créateur du système d’exploitation libre « GNU », il serait temps que le consommateur apprenne à dire non à certaines pratiques inappropriées qui ont cours dans l’industrie technologique et d’interdire aux entreprises l’accès ou la collecte de certaines données de l’utilisateur à moins que ces opérations ne soient nécessaires et en rapport direct avec les activités ou les services qu'elles proposent.

Et vous ?

Avez-vous une anecdote qui y ressemble sur un appareil connecté ? Partagez-là.

Sommes-nous réellement gagnants avec des objets de plus en plus sophistiqués, ou avons-nous perdu en simplicité et en fiabilité ?

À quel moment la technologie cesse-t-elle d’être une aide pour devenir une contrainte ?

La complexité actuelle des appareils est-elle un progrès inévitable ou un excès que nous pourrions éviter ?

La nécessité des mises à jour constantes est-elle une stratégie des entreprises pour nous forcer à renouveler nos appareils ?

Que pensez-vous du "right to repair" et des initiatives visant à rendre les objets plus durables et réparables ?

L’interdépendance entre matériel et logiciel est-elle une évolution positive ou un piège économique ?

L’omniprésence des objets connectés accentue-t-elle notre dépendance à la technologie au détriment de nos capacités manuelles et cognitives ?
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