La poche des eaux de Yiran Sherry s'est rompue alors que la famille était coincée dans les embouteillages. Les contractions augmentant rapidement et la circulation étant à peine fluide, le couple a réalisé qu'il n'arriverait pas à temps. Keating Sherry (son conjoint) a mis le véhicule en pilotage automatique après avoir réglé le système de navigation – dont la dernière version bêta du Full Self Driving lancée au terme du mois de novembre est équipée – vers l'hôpital, situé à 20 minutes de là. Il n’a ensuite eu qu’à poser la main sur le volant du véhicule qui les a menés jusqu’à la formation hospitalière pendant qu’il s’occupait de sa femme. La prise en charge de la dame s’est faite dans le véhicule.
Le cas Keating et Yirran fait suite à celui d’un propriétaire de Tesla Model 3 qui affirme devoir la vie à la technologie Autopilot : « Je suis sur la voie de droite, c’est une zone [où la vitesse limite minimale est] de 90 km/h et le pilote automatique est réglé à 102 km/h, quand un imbécile roulant probablement à 150 peut-être 160 km/h surgit de nulle part. Je suppose qu’il a l’intention de se faufiler entre moi et la voiture sur la voie de gauche, mais il n’y avait pas assez d’espace et le pilote automatique a pris des mesures évasives et a probablement sauvé ma vie aujourd’hui. »
Il a partagé une séquence filmée par l’enregistreur vidéo de conduite (dashcam) de sa Tesla Model 3 dans laquelle on peut voir la voiture apparemment fautive qui essaye de le dépasser en s’engouffrant dans un trou de souris. Pendant sa manœuvre de dépassement, la voiture noire surgit brusquement depuis la voie située à l’extrême gauche sur l’autoroute pour doubler le véhicule gris qui la précède, mais menace au même moment de percuter la Tesla Model 3 à droite.
Le système d’évitement de collision latérale automatique de la Tesla Model 3 a réagi de façon très rapide tout en gardant la voiture sous contrôle : d’abord en orientant la Tesla plus à droite vers une voie temporaire d'accélération/bretelle d'entrée libre à ce moment-là, puis en faisant revenir la Tesla à sa position initiale.
Les blâmes dont l’entreprise est la cible peuvent néanmoins être la résultante d’une politique publicitaire à problème. L’entreprise fait usage du terme Autopilot susceptible d’induire ses clients en erreur quant aux capacités réelles du système. Le constructeur laisse par exemple la possibilité aux conducteurs de jouer à des jeux vidéo tout en conduisant et renforce ainsi l’image du véhicule autonome qu’il vend à ses clients. C’est d’avis des autorités américaines de la publicité mensongère susceptible d’amener les conducteurs à surestimer les capacités réelles des Tesla. Elon Musk pour sa part répond que les notices d’information qui accompagnent les véhicules de l’entreprise sont claires sur les capacités réelles de l’Autopilot : c’est de l’aide à la conduite.
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Juste retour des choses pour Tesla en raison de sa politique publicitaire ?
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