Rédigée par le représentant de l'État William Straus, président de la commission, la formulation proposée va au-delà des casques de réalité virtuelle et inclut des technologies similaires. Elle interdit également aux conducteurs de s'enregistrer ou de se diffuser au volant. L'avancement rapide de cette proposition au sein de la commission reflète le besoin pressant de s'attaquer à la distraction au volant résultant des technologies émergentes.
Bien que le casque Vision Pro ait été reconnu pour ses capacités impressionnantes, son prix élevé, à partir de 3 500 dollars, soulève des inquiétudes quant à son accessibilité pour les acheteurs potentiels qui doivent également s'acquitter des mensualités de leur voiture.
Conscient de la gravité du problème, le gouvernement fédéral s'est également prononcé sur la question. Le secrétaire américain aux transports, Pete Buttigieg, a vivement déconseillé de conduire en étant distrait, et la National Highway Traffic Safety Administration a qualifié la conduite avec un casque de VR d'imprudente et dangereuse.
Les propres directives d'Apple découragent également l'utilisation de l'appareil pendant la conduite d'un véhicule ou dans toute situation où la sécurité est en jeu. Cependant, la proposition de Straus va encore plus loin en interdisant explicitement aux conducteurs de porter, de tenir ou d'interagir avec des ordinateurs spatiaux, des dispositifs de réalité augmentée ou de réalité mixte. Elle interdit également la consultation de vidéos, d'images ou de textes sans rapport avec le sujet pendant la conduite.
Les infractions à cette interdiction entraîneraient des amendes similaires à celles infligées pour l'envoi de SMS au volant : 100 dollars pour la première infraction, 250 dollars pour la deuxième et 500 dollars pour les infractions suivantes. Cette mesure intervient alors que les groupes de défense et les législateurs réclament des règles plus strictes pour lutter contre le nombre croissant de décès sur les routes et parmi les piétons dans le Massachusetts. Bien qu'une loi sur les mains libres ait été introduite en 2019, les données de Cambridge Mobile Telematics suggèrent que les conducteurs de l'État passent toujours plus de temps à manipuler leur téléphone au volant.
Straus insiste sur la nécessité de s'attaquer aux dangers de l'utilisation d'appareils de réalité virtuelle au volant avant qu'elle ne devienne une pratique acceptée. Toutefois, pour que la proposition devienne une loi, elle doit être adoptée par l'ensemble de la Chambre et du Sénat.
Alors que le Massachusetts prend position contre la distraction au volant, il reste à voir comment d'autres États réagiront aux préoccupations croissantes concernant l'utilisation de casques de réalité virtuelle et de technologies similaires pendant la conduite d'un véhicule. La sécurité des conducteurs, des passagers et des piétons est au premier plan de ces efforts visant à trouver un équilibre entre les avancées technologiques et une utilisation responsable de la route.
Source : La commission des transports de l'assemblée législative du Massachusetts
Et vous ?
Quel est votre avis sur le sujet ?
Trouvez-vous que cette mesure envisagée par la législature du Massachusetts est adaptée et cohérente ?
Voir aussi :
Cessez de porter des Vision Pro au volant de vos Tesla, martèlent les autorités américaines. Des vidéos virales montrent des automobilistes conduisant des Tesla en portant les casques d'Apple
Le marché des casques de réalité augmentée et virtuelle (AR/VR) devrait reculer de 8,3 % en 2023, pour atteindre 8,1 millions d'unités, mais reste en bonne voie pour rebondir en 2024, selon IDC