
La batterie de 12 volts du modèle Y, qui alimente des éléments tels que les portes, a rendu l'âme
Les incidents avec les batteries qui se déchargent et bloquent des individus à l’intérieur des véhicules ne sont pas une nouveauté chez Tesla. C’est devenu l’objet de plaintes récurrentes qui finissent par soulever des questions légitimes sur la place que le constructeur accorde à la sécurité des acquéreurs. En effet, ses véhicules ne sont pas seulement connus pour les cas de batteries défectueuses. En sus, il y a le logiciel Full Self-Driving (FSD) dont le nom semble amener les conducteurs à surestimer ses capacités réelles et à faire des accidents dont on dénombre déjà un bon nombre sur plusieurs années.
La propriétaire de la voiture, Renee Sanchez, emmenait sa petite-fille au zoo, mais après avoir chargé l'enfant dans le Model Y, elle a fermé la porte et n'a pas été en mesure de la rouvrir. Motif : la batterie qui alimente des éléments tels que les portes et les fenêtres avait rendu l’âme. Dans l’impossibilité d’ouvrir les portières aves les clés de son véhicule, elle a opté pour un appel des services d’urgence via le 911. Les pompiers, une fois sur le terrain, ont sorti l’enfant de 20 mois de la voiture après avoir utilisé une hache pour briser une fenêtre.
Il est possible d'ouvrir les portes d'un modèle Y si l'on se trouve à l'intérieur du véhicule lorsqu'il n'y a pas d'électricité ; un loquet permet d'ouvrir la porte avant et un câble d'ouvrir la porte arrière. Mais ce n'était pas possible pour le jeune enfant, qui était attaché dans son siège auto tandis que Sanchez était coincé à l'extérieur de la voiture.
De plus en plus de conducteurs de Tesla se plaignent de la batterie des véhicules électriques du constructeur automobile américain. A mi-parcours de l’année précédente, un propriétaire de Tesla a déclaré qu'il s'était retrouvé bloqué hors de sa Model 3 dans son allée après que la batterie de 12 volts, qui alimente les petites fonctions de la voiture, a rendu l'âme dans la chaleur de l'été texan.
Cette batterie basse tension fonctionne parallèlement à la batterie lithium-ion, beaucoup plus volumineuse, et alimente de petites fonctions telles que l'éclairage intérieur, le verrouillage des portes et les essuie-glaces. Selon certaines sources, les nouvelles voitures Tesla Model 3 sont équipées d'une batterie lithium-ion de 16 volts au lieu de 12 volts.
Cette batterie basse tension n'est pas seulement essentielle pour alimenter les petits appareils électroniques de la voiture, mais aussi pour charger la batterie principale du véhicule électrique. Autrement dit, une voiture Tesla ne peut pas se recharger sans elle, ce qui nécessite un saut, comme pour une voiture à essence traditionnelle. « Que faire lorsqu'il fait si chaud que votre voiture Tesla ne répond pas à l'application mobile ou à la clé physique ? Je ne peux pas ouvrir la voiture ou la déplacer pour atteindre une borne de recharge », avait tweeté Dennis Hegstad.
Dans une vidéo le montrant en train d'essayer en vain d'entrer dans le véhicule avec sa carte-clé Tesla, Hegstad a déclaré que sa Model 3 de 2018 avait encore environ 130 miles (environ 209 km) d'autonomie lorsqu'il s'est réveillé ce matin-là. Il a également partagé sur Twitter une photo de l'application Tesla montrant qu'elle ne pouvait pas trouver le véhicule pour le déverrouiller. Les véhicules Tesla n'ont pas de clés traditionnelles et la carte-clé utilise des signaux radio à courte portée pour communiquer avec la voiture et déverrouiller la porte. « Situation déroutante lorsque vous devez partir pour être quelque part @elonmusk », avait tweeté Hegstad.
Les incidents qui impliquent des véhicules Tesla avec le logiciel Full Self-Driving activé allongent la liste des raisons pour lesquelles les doutes sur le sérieux de l’entreprise en matière de sécurité des usagers deviennent légitimes
Full Self-Driving (FSD) s’entend conduite entièrement autonome. Full Self-Driving est aussi le nom donné par Tesla à son programme d’essais visant à atteindre la conduite entièrement autonome classée au niveau 5 sur l’échelle de classification de la SAE. L’appellation faisait déjà l’objet de controverses compte tenu des incidents dans lesquels les véhicules du constructeur se sont retrouvés impliqués depuis 2020 – période de lancement de la bêta du mode Full Self-Driving. Elle l’est encore plus avec la récente publication d’une vidéo qui montre une Tesla à deux doigts de se faire écraser par un train parce que la technologie de conduite autonome n’a pas détecté ce dernier.
C’est grâce à l’intervention du propriétaire que le pire ne s’est pas produit. Le conducteur déclare que sa Tesla n'a pas ralenti à l'approche du train et qu'il a freiné et pris la direction de la voiture manuellement, la faisant dévier de la route pour éviter le train.
« Je me suis dit qu'il était impossible qu'il ne voie pas le train. Il est impossible qu'il ne voie pas les feux clignotants. Oui, il y avait du brouillard, mais on pouvait quand même voir les lumières », précise-t-il.
L'accident s'est produit dans la matinée du 8 mai. M. Doty, évaluateur général certifié dans l'Ohio, conduisait à environ 100 km par heure, selon un rapport d'accident de Tesla. La limite de vitesse sur la route était de moins de 90 km par heure, selon Doty et un rapport de police associé à l'accident. Les conducteurs peuvent demander des rapports d'accident à Tesla, qui sont générés à partir des données que les voitures individuelles envoient aux serveurs de Tesla. La vidéo même a été enregistrée par le véhicule accidenté.
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