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Les gens commencent-ils à aimer les robotaxis à conduite autonome ?
Les préoccupations sur la perte d'emplois persistent

Le , par Bruno

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Les véhicules autonomes circulent déjà par millions de kilomètres sur les routes publiques, mais ils doivent encore relever un défi de taille : convaincre les passagers de les utiliser. Récemment, une enquête a suivi un robotaxi Waymo pendant une journée pour comprendre son fonctionnement et son impact sur les passagers et les conducteurs humains. L'enquête révèle que les passagers ont globalement apprécié l'expérience sans conducteur, la douceur de conduite et l'absence de conversation inutile. Cependant, le point de vue de chauffeurs humains comme Gabe, un conducteur Uber expérimenté, met en lumière les inquiétudes liées à la perte d'emplois.


Au départ sceptique, Gabe a noté que le style de conduite de Waymo ressemblait à celui d'un chauffeur de taxi, équilibrant habilement prudence et agressivité. Du côté économique, la rentabilité de Waymo reste encore incertaine. Bien qu’elle ait obtenu des financements importants, la société ne génère pas encore de bénéfices significatifs par véhicule. Toutefois, la hausse rapide du nombre de passagers - de 100 000 trajets par mois pendant l’enquête à 150 000 en octobre - laisse présager une évolution prometteuse du modèle économique. Une étude indique que l’économie unitaire évolue rapidement avec l'augmentation du nombre de trajets.

L'adoption des robotaxis : un signe inquiétant d'une transition trop rapide ?

Dans les villes leaders en matière de technologie, l’adoption des véhicules autonomes devient de plus en plus visible, les robotaxis jouant un rôle central dans cette évolution. Wuhan, capitale de la province du Hubei en Chine, ambitionne de devenir « la première ville sans conducteurs au monde ». Actuellement, environ 3 % des taxis de la ville sont des robotaxis développés par Apollo Go, la division de Baidu dédiée aux voitures autonomes.

Au cours de l’année écoulée, San Francisco a observé une forte croissance des trajets effectués par Waymo. À mesure que la société d’Alphabet étend ses services au-delà de cette ville, ses chiffres continuent d’augmenter : en août dernier, Waymo a réalisé environ 312 000 trajets mensuels en Californie, soit le double du nombre enregistré trois mois auparavant. Ces statistiques démontrent la rapidité avec laquelle les robotaxis gagnent du terrain. Bien que l’on ne sache pas précisément combien de ces trajets ont lieu à San Francisco, qui représente le marché le plus mature de Waymo, il est raisonnable de supposer que cette ville en abrite la majorité – estimons qu'elle constitue environ 80 % de ce total.

Cela permet de comparer directement ce volume de trajets avec celui des services de covoiturage traditionnels comme Uber, qui réalise environ 200 000 trajets par jour à San Francisco. En fonction des 312 000 trajets mensuels de Waymo, l’entreprise pourrait ainsi proposer environ 8 000 trajets par jour dans la ville, soit une part de marché de 4 % ou plus. Le point de basculement dans l’adoption technologique est souvent autour de 6 %, signalant une phase de croissance rapide, et Waymo semble bien se rapprocher de ce seuil.

En parallèle, Baidu se distingue par sa capacité à réduire les coûts des trajets en robotaxi. À Wuhan, un trajet de 10 kilomètres dans un robotaxi coûte entre 4 et 16 yuans (0,60 à 2,30 dollars), alors qu’un trajet similaire dans un taxi conventionnel coûte entre 18 et 30 yuans. À San Francisco, un trajet en Waymo peut parfois être légèrement plus cher qu'un trajet en Uber.

L'un des avantages des robotaxis réside dans leur capacité à effectuer plus de courses par jour que les taxis humains, car ils ne subissent pas de fatigue. À Wuhan, un robotaxi peut effectuer jusqu’à 20 trajets par jour, dépassant ainsi la moyenne quotidienne de 13,2 trajets des chauffeurs de taxi humains.

En termes d’économie, Baidu a enregistré environ 336 000 trajets Apollo Go en juillet 2024. Avec les tarifs mentionnés précédemment, cela pourrait rapporter entre 200 000 et 800 000 dollars par mois, soit entre 2,4 et 9,6 millions de dollars par an. La fabrication d’un véhicule Apollo coûte seulement 28 000 dollars, bien moins que les 150 000 dollars nécessaires pour un robotaxi Waymo.

Baidu Apollo semble sur le point d'atteindre la rentabilité avant Waymo (en excluant les investissements en recherche et développement), l’entreprise prévoyant de devenir rentable en 2025. Waymo a aussi un chemin vers la rentabilité, mais il pourrait être semé d’embûches, notamment en raison des concurrents comme Wayve, une entreprise britannique de véhicules autonomes qui a récemment annoncé un partenariat avec Uber.

Nombre de trajets effectués par Waymo en Californie


Waymo, qui appartient à Alphabet (la société mère de Google), a lancé son service de robot-taxis sans conducteur de sécurité en 2020. Aujourd'hui, le service de robotaxi entièrement autonome Waymo One est désormais accessible à tous à Los Angeles. Même si ces chiffres sont faibles comparés à ceux d’Uber, qui gère environ 200 millions de trajets hebdomadaires, le marché des robot-taxis est en plein essor. Et la concurrence est vive. Le confort et la confiance des passagers seront des éléments clés de la bataille à venir.

Zoox, soutenu par Amazon, adopte une approche différente pour gagner la confiance des consommateurs. Son objectif est d’offrir une expérience où les passagers se concentrent sur le trajet lui-même, sans voir l’environnement extérieur ni l’intérieur du véhicule. Zoox prévoit de lancer son service en 2025, avec un modèle de voiture bidirectionnel sans fenêtres orientées vers l'avant, et une configuration intérieure axée sur l'isolement des passagers.

Quelques semaines après mon expérience avec Waymo, Zoox m’a invité à essayer son véhicule lors d'un essai à Foster City, en Californie. L'expérience était radicalement différente de celle de Waymo. Le véhicule de Zoox est conçu pour que les passagers ne voient ni la route, ni l’environnement, se sentant comme dans une attraction immersive, à l’image d’un manège de Disneyland.

Zoox a également mis en place un centre de fusion où des opérateurs humains peuvent guider le véhicule en cas de problème. En comparaison, Waymo, bien qu'il n’ait pas partagé publiquement les détails de son centre de téléopération, a révélé qu’il dispose d’une équipe d’intervention capable d’apporter une assistance en cas de besoin.

Cruise, propriété de General Motors, a été contraint de suspendre ses activités après un incident en 2023, mais continue ses essais avec conducteurs de sécurité à bord à Phoenix, Dallas et Houston. Cruise insiste sur les divers niveaux d'assistance humaine, dont l'intervention à distance, qui a été utilisée pendant 3 % du temps de conduite autonome avant l’incident.

La Chine, quant à elle, a adopté une approche plus audacieuse. Avec plus de 16 000 véhicules autonomes testés et une vingtaine de villes ayant autorisé des essais, elle est désormais le leader mondial en matière de déploiement de robots-taxis.

Si les tests de robots-taxis sont en cours dans le monde entier, c’est aux États-Unis et en Chine que l’industrie connaît les avancées les plus notables. Waymo, Zoox et Cruise continuent d’investir pour perfectionner leur technologie et élargir leur offre de services. Le marché est en pleine croissance, et plusieurs entreprises, dont May Mobility (soutenue par Toyota), ainsi que des acteurs chinois comme AutoX et WeRide, développent leurs propres services.

Waymo, Zoox et Cruise : la course aux Robots-Taxis

Les véhicules autonomes parcourent déjà des millions de kilomètres sur les routes publiques, mais leur adoption par le grand public reste un défi, car il faut convaincre les gens de monter à bord et de se laisser conduire. Il y a quelques semaines, j'ai eu l'occasion de faire un tour de San Francisco dans une voiture autonome Waymo. En parcourant la ville, j'ai été étonné de constater à quel point les habitants s'étaient rapidement habitués à la présence de ces véhicules sans conducteur. Non seulement des voitures autonomes circulaient sur chaque rue à toute heure, mais les touristes ne semblaient même plus étonnés lorsqu'un de ces véhicules passait. La technologie est désormais perçue comme un spectacle familier.

À bord, Waymo s'efforce de renforcer ce sentiment de familiarité. Le véhicule électrique accueille les passagers en les saluant par leur nom et en diffusant de la musique à leur entrée. Un écran devant les sièges arrière permet aux passagers de suivre l'itinéraire, de régler la température et de choisir la musique. Un autre écran, à côté du volant, affiche des images de l'environnement extérieur. Pendant le trajet, je pouvais voir des gens assis dans des bus, des chiens traversant la rue ou des enfants sautillant sur le trottoir. Waymo veut que ses passagers voient ce que le véhicule peut faire et, surtout, qu'ils lui fassent confiance.

Cette volonté de créer une relation de confiance fait partie d'une tendance plus large dans l'industrie des véhicules autonomes. Les technologies qui permettent à ces véhicules de circuler dans un trafic urbain dense sont déjà déployées dans plusieurs villes du monde. Cependant, ce que Waymo et ses concurrents doivent encore réussir, c'est à convaincre les passagers de monter à bord.

Selon Megan Neese, responsable des produits chez Waymo, « il est crucial que les passagers sachent où va la voiture, qu'ils aient l'impression que le véhicule voit ce que eux voient ». Cela explique la décision de l'entreprise de conserver, dans ses futurs modèles, des sièges orientés vers l'avant, avec un volant, une configuration typique des taxis traditionnels. Cela permet de renforcer le sentiment de sécurité et de confiance des passagers.

Waymo, une filiale d'Alphabet (la maison mère de Google), propose un service de robot-taxi aux États-Unis sans conducteur de sécurité à bord depuis 2020. Aujourd'hui, l'entreprise effectue 150 000 trajets payants chaque semaine à San Francisco, Los Angeles et Phoenix, et prévoit d'étendre son service à Austin et Atlanta en 2025 en partenariat avec Uber. Bien que cette activité soit encore limitée comparée à des géants comme Uber, le marché du covoiturage autonome est en plein essor.

La concurrence est également féroce. Zoox, soutenu par Amazon, prévoit de lancer son propre service en 2025 en adoptant une approche différente pour gagner la confiance des passagers. Le modèle de Zoox repose sur un véhicule bidirectionnel sans fenêtres avant ou arrière et sans volant, avec quatre sièges orientés vers l'intérieur. À bord, l'absence de visibilité extérieure pousse les passagers à se concentrer sur leur confort, notamment grâce à des écrans permettant de régler la température et la musique, dans une ambiance proche de celle d'une attraction à thème.

Zoox dévoile également son centre de fusion, un dispositif qui permet à des opérateurs humains de guider à distance le véhicule dans des situations complexes. Cette assistance humaine a été utilisée dans 1 % des trajets de test. De son côté, Waymo a révélé cette année que des opérateurs humains sont prêts à intervenir, mais préfère utiliser des systèmes internes pour guider ses véhicules autonomes sans faire appel à une téléopération directe.

D'autres acteurs, comme Cruise, une filiale de General Motors, ont connu des revers, comme la suspension de leurs permis en Californie après un accident en octobre 2023. Cependant, ils continuent de tester leurs véhicules avec conducteurs de sécurité et ont conclu un partenariat avec Uber.

Si les tests de robots-taxis se multiplient dans le monde entier, c'est aux États-Unis et en Chine que les déploiements sont les plus avancés. Waymo, par exemple, dispose de la plus grande flotte de véhicules autonomes aux États-Unis, avec plus de 700 voitures opérant dans des villes comme San Francisco, Los Angeles et Phoenix. Zoox et Cruise continuent leurs essais dans plusieurs grandes villes américaines, tandis que des entreprises chinoises comme AutoX et WeRide ont déjà obtenu des licences pour opérer en Californie.

La Chine, leader mondial des tests de véhicules autonomes, a délivré environ 16 000 permis pour des voitures et bus autonomes dans plus de 20 villes.

Les robots-taxis : un rêve pour certains, une menace pour d’autres

L’essor des robots-taxis, comme ceux proposés par Waymo, soulève des questions cruciales, à la fois économiques et sociales. D’un côté, l’expérience des passagers semble globalement positive, avec des commentaires favorables sur la conduite fluide et l’absence de distractions humaines. Cette absence de « bavardage » et le confort de la conduite sont des atouts importants dans un monde de plus en plus tourné vers le bien-être personnel. Cependant, cette évolution ne se fait pas sans susciter des inquiétudes, particulièrement chez ceux dont l'emploi pourrait être menacé, comme les chauffeurs humains. La crainte d’une perte d’emplois dans un secteur déjà instable est légitime, et le cas de Gabe, le chauffeur d’Uber, illustre bien cette transition difficile. Bien que Waymo adopte une conduite raisonnable et équilibrée, la montée de ces technologies provoque un véritable bouleversement dans l’économie des transports.

Sur le plan économique, bien que la rentabilité des robots-taxis reste incertaine, l'augmentation rapide du nombre de passagers constitue un signe positif. Cependant, cette croissance soulève aussi des préoccupations liées à l’impact sur d’autres secteurs, notamment les transports publics. L’argument selon lequel les robot-taxis pourraient réduire l’investissement dans les transports en commun semble plausible. Dans certaines régions, comme en Europe, cela pourrait mener à un désengagement des gouvernements vis-à-vis des infrastructures publiques, au profit d’une privatisation du transport urbain, au risque d’élargir les inégalités d’accès.


D'un autre côté, il est indéniable que les robots-taxis offrent une alternative aux transports traditionnels, particulièrement dans des régions où les infrastructures de transport public sont déficientes. Mais à l’échelle mondiale, cette technologie pourrait aussi encourager une dépendance accrue à l’automobile, même si celle-ci est autonome, modifiant ainsi la manière dont nous interagissons avec nos villes et nos espaces publics. Par ailleurs, des aspects tels que la sécurité et la protection des données personnelles restent des préoccupations majeures pour les utilisateurs, même si les systèmes d’assistance à distance et la transparence des entreprises comme Waymo semblent vouloir répondre à ces inquiétudes.

En somme, si l’idée des robots-taxis présente des avantages évidents, elle engendre également des défis complexes : de la reconversion des travailleurs aux questions liées à la durabilité des transports publics. Il est impératif de trouver un équilibre entre progrès technologique et protection des intérêts collectifs.

Source: California Public Utilities Commission, Wired

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?

Quel impact l'adoption généralisée des robotaxis aura-t-elle sur l'emploi dans le secteur du transport, et quelles mesures devraient être prises pour soutenir les travailleurs concernés ?

Bien que les passagers apprécient l'expérience sans conducteur, ces véhicules autonomes sont-ils véritablement capables de répondre à tous les besoins des utilisateurs, notamment en matière de sécurité et de fiabilité ?

La conduite autonome peut-elle réellement remplacer l'interaction humaine dans les transports publics, ou existe-t-il des éléments essentiels de l'expérience de transport qui risquent de disparaître avec les robotaxis ?

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