
En dépit des dangers du fait d’ouvrir un crâne pour y insérer des puces électroniques
Le premier billet de blog de Starfish, lancé par le PDG de Valve, montre clairement qu'il ne s'agit pas encore d'un implant complet. Il s'agit d’aller vers une puce « électrophysiologique » personnalisée conçue pour enregistrer l'activité cérébrale. Grosso modo, Starfish est sur une lancée similaire à celle de Neuralink et ses puces cérébrales destinées à « lire l’esprit » d’un tiers et s’en servir pour piloter des dispositifs dans le monde extérieur. Ces initiatives viennent avec un dilemme : la nécessité d’ouvrir le crâne humain aux fins de l’implantation face aux possibles applications dans divers domaines dont le médical.
« Nous prévoyons que nos premières puces arriveront à la fin de 2025 et nous souhaitons trouver des collaborateurs pour lesquels une telle puce ouvrirait des voies nouvelles et passionnantes », écrit Nate Cermak, neuroingénieur chez Starfish, suggérant que Starfish pourrait s'associer à d'autres entreprises pour l'alimentation sans fil ou même pour l'implant cérébral final.
L'objectif, indique Starfish, est un implant plus petit et moins invasif que la concurrence, un implant qui peut « permettre un accès simultané à plusieurs régions du cerveau » au lieu d'un seul site, et un implant qui n'a pas besoin de batterie. N'utilisant que 1,1 milliwatt lors d'un « enregistrement normal », Starfish annonce un fonctionnement avec une transmission d'énergie sans fil.
Gabe Newell’s brain computer interface company updated their website
— SadlyItsDadley (@SadlyItsBradley) May 22, 2025
They’re even creating their own custom silicon
“We anticipate our first chips arriving in late 2025 and we are interested in finding collaborators for whom such a chip would open new and exciting avenues”… pic.twitter.com/UnjzRo2XeX
En d'autres termes, Starfish indique qu'il pourrait être important de se connecter simultanément à plusieurs parties du cerveau, plutôt qu'à une seule région, pour traiter des problèmes tels que la maladie de Parkinson. « Il est de plus en plus évident qu'un certain nombre de troubles neurologiques impliquent un dysfonctionnement au niveau du circuit, dans lequel les interactions entre les régions du cerveau peuvent être mal régulées », écrit un responsable de l’entreprise.
Gave Newell Creator of Valve & Half Life
— MK-Ultra Guinea Pig (@MKultraGuneaPig) May 24, 2025
Creating Brain Computer Interfaces
Starfish Neuroscience pic.twitter.com/GLeoM05tzR
La perspective de l’ouverture du crâne aux fins de l’implantation de ces puces est l’une des raisons pour lesquelles la pilule passe mal au sein du public cible
En janvier 2024, Neuralink a implanté une puce cérébrale sur un patient de 29 ans, Noland Arbaugh, dans le cadre d'une étude visant à tester sa sécurité. En mars, l'entreprise a diffusé une vidéo en direct avec le concerné pendant qu'il utilisait l’interface cerveau-ordinateur, et Neuralink a déclaré en avril 2024 que l'opération s'était "extrêmement bien déroulée".
Mais dans les semaines qui ont suivi, un certain nombre de fils se sont rétractés du cerveau de M. Arbaugh. En guise de solution de rechange, Neuralink a déclaré avoir modifié l'algorithme d'enregistrement, amélioré l'interface utilisateur et travaillé à l'amélioration des techniques de traduction des signaux en mouvements du curseur. Neuralink avait envisagé de retirer l'implant, mais le problème n'a pas posé de risque direct pour la sécurité de M. Arbaugh.
Bien que certains fils se soient rétractés du tissu cérébral de M. Arbaugh, Neuralink a déclaré qu'il utilisait l’interface cerveau-ordinateur de la société environ huit heures par jour pendant la semaine, et souvent jusqu'à dix heures par jour pendant les week-ends.
Les applications possibles en médecine sont néanmoins susceptibles d’inhiber les craintes en lien avec la perspective de l’ouverture de la boîte crânienne
En effet, grâce à un implant cérébral, une dame aveugle est parvenue à identifier des plafonniers, des lettres, des formes de base imprimées sur du papier et des personnes. Elle a également joué à un jeu informatique dans le style PacMan dont les contenus visuels lui sont parvenus directement via son cerveau. Ledit système était capable de fournir au patient un aperçu de son champ de vision avec une résolution maximale de 10 pixels par 10 pixels.
Ces tests sur cette dame faisaient suite à ceux d’autres équipes de recherche qui ont mis sur pied des systèmes destinés à des personnes atteintes de maux liés non pas à une lésion des nerfs optiques, mais à la rétine. Sur la décennie précédente, on peut mettre les systèmes Argus I et II dans ce lot. Ces yeux bioniques ont reçu l’approbation des autorités en Europe (2011) et aux USA (2013). D’après les développements en cours, des centaines de personnes feraient usage du système Argus II.
Source : Starfish
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