
Dédiée à la mise sur pied d’interfaces cerveau-machine
OpenAI et son cofondateur Sam Altman s'apprêtent à soutenir une entreprise qui concurrencera Neuralink, la société d'Elon Musk, dans la mise sur pied d’interfaces cerveau-machine. La nouvelle entreprise, baptisée Merge Labs, est dans un processus de levée de fonds pour une valorisation de 850 millions de dollars, dont une grande partie devrait provenir de l'équipe chargée des investissements d'OpenAI. L’initiative intervient dans un contexte de questionnements sur les dangers liés au fait d’insérer des puces électroniques dans le cerveau.
Sam Altman is cofounding a new brain-implant startup called Merge Labs with Alex Blania (cofounder of Worldcoin), aiming to connect humans and machines using AI.
— Wes Roth (@WesRothMoney) August 13, 2025
The company is reportedly raising $250 million at an $850 million valuation, with OpenAI Ventures expected to… pic.twitter.com/ji2dO7Bu4M
Merge Labs va arriver dans un secteur où l’on retrouve d’autres concurrents déclarés de Neuralink comme Starfish
Le premier billet de blog de Starfish, lancé par le PDG de Valve, montre clairement qu'il ne s'agit pas encore d'un implant complet. Il s'agit d’aller vers une puce « électrophysiologique » personnalisée conçue pour enregistrer l'activité cérébrale. Grosso modo, Starfish est sur une lancée similaire à celle de Neuralink et ses puces cérébrales destinées à « lire l’esprit » d’un tiers et s’en servir pour piloter des dispositifs dans le monde extérieur. Ces initiatives viennent avec un dilemme : la nécessité d’ouvrir le crâne humain aux fins de l’implantation face aux possibles applications dans divers domaines dont le médical.
« Nous prévoyons que nos premières puces arriveront à la fin de 2025 et nous souhaitons trouver des collaborateurs pour lesquels une telle puce ouvrirait des voies nouvelles et passionnantes », écrit Nate Cermak, neuroingénieur chez Starfish, suggérant que Starfish pourrait s'associer à d'autres entreprises pour l'alimentation sans fil ou même pour l'implant cérébral final.
L'objectif, indique Starfish, est un implant plus petit et moins invasif que la concurrence, un implant qui peut « permettre un accès simultané à plusieurs régions du cerveau » au lieu d'un seul site, et un implant qui n'a pas besoin de batterie. N'utilisant que 1,1 milliwatt lors d'un « enregistrement normal », Starfish annonce un fonctionnement avec une transmission d'énergie sans fil.
La perspective de l’ouverture du crâne aux fins de l’implantation de ces puces est l’une des raisons pour lesquelles la pilule passe mal au sein du public cible
En janvier 2024, Neuralink a implanté une puce cérébrale sur un patient de 29 ans, Noland Arbaugh, dans le cadre d'une étude visant à tester sa sécurité. En mars, l'entreprise a diffusé une vidéo en direct avec le concerné pendant qu'il utilisait l’interface cerveau-ordinateur, et Neuralink a déclaré en avril 2024 que l'opération s'était "extrêmement bien déroulée".
Mais dans les semaines qui ont suivi, un certain nombre de fils se sont rétractés du cerveau de M. Arbaugh. En guise de solution de rechange, Neuralink a déclaré avoir modifié l'algorithme d'enregistrement, amélioré l'interface utilisateur et travaillé à l'amélioration des techniques de traduction des signaux en mouvements du curseur. Neuralink avait envisagé de retirer l'implant, mais le problème n'a pas posé de risque direct pour la sécurité de M. Arbaugh.
Bien que certains fils se soient rétractés du tissu cérébral de M. Arbaugh, Neuralink a déclaré qu'il utilisait l’interface cerveau-ordinateur de la société environ huit heures par jour pendant la semaine, et souvent jusqu'à dix heures par jour pendant les week-ends.
Les applications possibles en médecine sont néanmoins susceptibles d’inhiber les craintes en lien avec la perspective de l’ouverture de la boîte crânienne
En effet, grâce à un implant cérébral, une dame aveugle est parvenue à identifier des plafonniers, des lettres, des formes de base imprimées sur du papier et des personnes. Elle a également joué à un jeu informatique dans le style PacMan dont les contenus visuels lui sont parvenus directement via son cerveau. Ledit système était capable de fournir au patient un aperçu de son champ de vision avec une résolution maximale de 10 pixels par 10 pixels.
Ces tests sur cette dame faisaient suite à ceux d’autres équipes de recherche qui ont mis sur pied des systèmes destinés à des personnes atteintes de maux liés non pas à une lésion des nerfs optiques, mais à la rétine. Sur la décennie précédente, on peut mettre les systèmes Argus I et II dans ce lot. Ces yeux bioniques ont reçu l’approbation des autorités en Europe (2011) et aux USA (2013). D’après les développements en cours, des centaines de personnes feraient usage du système Argus II.
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