
L'ancien PDG de Waymo a rejeté le robotaxi de Tesla, affirmant que l'utilisation par Tesla de conducteurs humains de secours signifie que le véhicule n'offre pas une véritable autonomie. Ces commentaires interviennent alors que les robotaxis Tesla arrivent à San Francisco. « Ce n'est (de toute évidence) pas un robotaxi s'il y a un employé à l'intérieur de la voiture. » a déclaré John Krafcik
En novembre 2024, un rapport a révélé que Tesla recherchait un ingénieur logiciel C++ qui l'aiderait à construire « un système de téléopération qui permettra à des opérateurs humains d'accéder et de contrôler à distance les futurs robotaxis et robots humanoïdes de l'entreprise ». Un rapport qui suggérait que Tesla prépare le terrain pour tester le Cybercab et le robot Optimus dans le monde réel. Toutefois, cette offre d'emploi s'écartait de la rhétorique précédente de Tesla sur l'autosuffisance, selon laquelle l'entreprise pouvait atteindre l'autonomie totale grâce à l'entraînement par réseau neuronal avancé et à la perception par caméra, sans dépendre de l'intervention humaine.
En juin 2025, près des années de promesses ambitieuses, Tesla a finalement déployé une flotte limitée de Model Y équipés de sa technologie de conduite autonome intégrale (FSD) à Austin. Ce programme pilote, payant et accessible sur invitation, vise à tester la capacité des véhicules à naviguer de manière autonome dans un environnement urbain. Elon Musk, PDG de Tesla, a salué ce déploiement comme une « culmination de dix ans de travail acharné », soulignant le développement interne des équipes logicielles et de conception de puces.
Si la promesse d'une conduite sûre et efficace sans intervention humaine captive l'imagination, une liste croissante d'incidents met en lumière les défis considérables que l'entreprise d'Elon Musk doit encore surmonter. À peine lancée, l’expérimentation accumule les faux pas techniques. Freinages soudains, erreurs de trajectoire, confusion dans les intersections… La liste des incidents s’allonge, et elle inquiète.
Récemment, l'ancien PDG de Waymo a rejeté le robotaxi de Tesla, affirmant que l'utilisation par Tesla de conducteurs humains de secours signifie que le véhicule n'offre pas une véritable autonomie. Ces commentaires interviennent alors que les robotaxis Tesla arrivent à San Francisco. Les voitures autonomes sont encore loin d'être la technologie courante que beaucoup prédisaient il y a dix ans, mais un homme qui a fait plus que quiconque pour les amener là où elles en sont aujourd'hui n'est pas impressionné par le service de robotaxis de Tesla, qui vient d'arriver dans le fief de Waymo, dans la baie de San Francisco.
En tant que PDG de Waymo, John Krafcik a supervisé les accords commerciaux et les négociations avec les gouvernements locaux qui ont permis à la filiale de Google de passer du stade de la validation du concept à celui d'un service de covoiturage commercial à petite échelle. Interrogé par Business Insider sur son opinion concernant les efforts de Tesla, Krafcik a déclaré que le constructeur automobile n'était pas à la hauteur. « S'ils cherchaient à recréer l'expérience Uber actuelle dans la région de la baie de San Francisco, ils ont parfaitement réussi », a déclaré Krafcik, qui a dirigé Waymo de 2015 à 2021 après avoir travaillé chez Hyundai, dans un e-mail adressé à Business Insider.
Après presque une décennie de promesses de covoiturage autonome, Tesla a lancé son service Robotaxi à Austin, au Texas, en juin, puis dans la région de la baie de San Francisco en juillet. Pour l'instant, un conducteur humain est assis au volant en tant que secours ; Tesla n'a pas demandé les autorisations californiennes qui lui permettraient de tester et d'exploiter des voitures véritablement sans conducteur, comme le fait actuellement Waymo. À Austin, où les règles sont moins strictes, une personne assise sur le siège passager avant sert de moniteur de sécurité. La présence de renforts humains signifie que Tesla n'est pas dans la même catégorie que Waymo, selon Krafcik.
« Faites-moi savoir quand Tesla lancera un robotaxi, j'attends toujours », a déclaré l'ancien PDG de Waymo dans son e-mail. « Ce n'est (de toute évidence) pas un robotaxi s'il y a un employé à l'intérieur de la voiture. » Le service de Tesla reste accessible uniquement sur invitation, mais le PDG Elon Musk a déclaré le 10 août qu'il serait « en libre accès » dès le mois prochain. Ne vous attendez pas à ce que Krafick accepte l'offre de Musk ; il a déclaré à Business Insider qu'il n'avait aucun intérêt à essayer le service Tesla Robotaxi.
Et les différents rapports sur le robotaxi de Tesla pourrait lui donner raison. Un exemple, en juillet, l'un des robotaxis entièrement autonomes de Tesla a frôlé une voiture en stationnement après avoir effectué un trajet à Austin, au Texas. En dehors de cet incident impliquant une autre voiture, d'autres invités ont fait part de leurs expériences inattendues avec le service de robotaxi de Tesla. Il est important de noter que le logiciel de conduite autonome (FSD) de Tesla repose principalement sur des caméras et l'intelligence artificielle. Contrairement à certains de ses concurrents, comme Waymo, qui utilise une combinaison de caméras, de lidars et de radars pour son service de robotaxi.
Source : John Krafcik pour Business Insider
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