IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Neuralink a-t-il ignoré les risques liés aux premiers essais ? Le premier implant cérébral humain a mal fonctionné,
Un problème qui serait connu depuis des années au sein de l'entreprise d'Elon Musk

Le , par Bruno

71PARTAGES

3  0 
Le premier sujet test de Neuralink, la start-up d'Elon Musk spécialisée dans l'implantation de puces cérébrales, a rencontré un problème quelques semaines seulement après sa mise en place. Dans un billet de blog, la société a révélé qu'un certain nombre de fils de connexion de la puce se sont détachés du cerveau du sujet Noland Arbaugh, ce qui a entravé l'efficacité des données de l'implant. La société a donné peu de détails sur l'incident, notamment sur la manière exacte dont les fils se sont rétractés.

Des sources familières de l'affaire ont révélé que ce problème était connu depuis des années au sein de l'entreprise d'Elon Musk. Cette rétraction pourrait également déloger les délicates électrodes chargées de déchiffrer les signaux cérébraux. Selon ces sources, Neuralink estime que le risque de rétractation du fil est minime, ignorant les résultats des tests sur les animaux. Elles affirment que l'entreprise de neurotechnologie dirigée par Musk a choisi de ne pas revoir sa conception.


Neuralink est une entreprise fondée par Elon Musk en 2016 qui développe une interface cerveau-ordinateur appelée « The Link », un implant à puce neuronale intégré chirurgicalement et conçu pour décoder et stimuler l'activité cérébrale.


La transformation de Noland Arbaugh avec The Link de Neuralink

Arbaugh, le premier patient humain de Neuralink, est tétraplégique depuis 2016 à la suite d'un accident de plongée. La puce lui a été implantée en janvier dans le cadre d'un essai appelé PRIME Study, abréviation de Precise Robotically Implanted Brain-Computer Interface (interface cerveau-ordinateur implantée robotiquement). Avant d'avoir The Link, Noland utilisait principalement un stylet buccal, tenu par la bouche, pour interagir avec une tablette, que devait lui mettre en place un soignant. Le stylet buccal ne pouvait être utilisé qu'en position verticale, limitant ainsi son utilisation à cette posture. Une utilisation prolongée pouvait causer de l'inconfort, de la fatigue musculaire et des escarres, en plus de perturber l'élocution normale.

« Ce qui est le plus confortable, c'est que je peux m'allonger dans mon lit et utiliser The Link. Avec d'autres technologies d'assistance, j'avais besoin d'aide ou devais être assis. La position assise stresse mon corps et mon esprit, provoquant des escarres ou des spasmes. The Link me permet de vivre à mon rythme, sans dépendre de quelqu'un pour des ajustements constants tout au long de la journée. »

Dans les semaines suivant son opération, Noland a utilisé l'interface cerveau-ordinateur pour contrôler son ordinateur portable dans diverses positions, y compris allongé dans son lit. Il joue à des jeux en ligne avec des amis (échecs, Civilization VI), navigue sur Internet, fait du streaming en direct et utilise diverses applications sur son MacBook, contrôlant le curseur avec son esprit. Il a même pu jouer à Mario Kart sur une console Nintendo Switch, une activité qu'il n'avait pas pu faire depuis sa lésion de la moelle épinière. « Le Link m'a aidé à me reconnecter au monde, à mes amis et à ma famille. Il m'a donné la possibilité de faire des choses par moi-même, sans dépendre de ma famille à toute heure du jour et de la nuit. »

En semaine, Noland participe à des sessions de recherche jusqu'à 8 heures par jour. Le week-end, l'utilisation personnelle et les loisirs peuvent dépasser 10 heures par jour. Récemment, il a utilisé l'appareil pendant 69 heures au total en une semaine : 35 heures de séances structurées et 34 heures supplémentaires d'utilisation personnelle. « Il y a un mois, je pensais que la canne buccale était bien meilleure que le BCI. Lorsque nous les avons comparés, j'ai vu que le BCI était tout aussi bon, voire meilleur, et qu'il continuait à s'améliorer ; les jeux auxquels je peux jouer maintenant sont bien meilleurs que les précédents. Je bats mes amis dans des jeux où, en tant que tétraplégique, je ne devrais pas les battre. »

La possibilité de sélectionner de petites cibles en utilisant plusieurs types de clics permet à Noland d'utiliser des applications et de jouer à des jeux sur son ordinateur portable, ce qui n'était pas possible avec sa canne buccale.

Dans les semaines qui ont suivi l'opération, un certain nombre de fils se sont rétractés du cerveau, ce qui a entraîné une diminution nette du nombre d'électrodes efficaces. Cela a conduit à une réduction du BPS. En réponse à ce changement, nous avons modifié l'algorithme d'enregistrement pour qu'il soit plus sensible aux signaux de la population neuronale, nous avons amélioré les techniques de traduction de ces signaux en mouvements du curseur et nous avons amélioré l'interface utilisateur. Ces améliorations ont produit une amélioration rapide et soutenue du BPS, qui a maintenant dépassé les performances initiales de Noland.

Les patients participant à l'essai ont des puces placées chirurgicalement dans la partie du cerveau qui contrôle l'intention de bouger. La puce, installée par un robot, enregistre et envoie les signaux cérébraux à une application, l'objectif initial étant de « donner aux gens la capacité de contrôler le curseur ou le clavier d'un ordinateur par la seule force de leur pensée », a expliqué Neuralink précédemment.

Environ un mois après l'opération, Musk a déclaré que Arbaugh pouvait contrôler une souris d'ordinateur avec son cerveau après l'implantation de la puce. À terme, l'ambition de Neuralink est d'utiliser des implants pour connecter des cerveaux humains à des ordinateurs afin d'aider, par exemple, des personnes paralysées à contrôler des smartphones ou des ordinateurs, ou des aveugles à recouvrer la vue. À l'instar des interfaces cerveau-machine existantes, l'implant de l'entreprise recueillerait les signaux électriques émis par le cerveau et les interpréterait comme des actions.

Musk a déjà déclaré que le premier produit de l'entreprise s'appellerait Telepathy, ajoutant que ses premiers utilisateurs seraient des personnes ayant perdu l'usage de leurs membres. « Imaginez que Stephen Hawking puisse communiquer plus rapidement qu'un dactylographe ou un commissaire-priseur. C'est l'objectif », a écrit Musk.

L'impact potentiel des implants cérébraux sur la qualité de vie

Les implants humains visent à améliorer la qualité de vie des personnes paralysées en leur permettant de contrôler des appareils numériques par la pensée. Cette avancée technologique promet de transformer les soins aux patients souffrant de lésions de la colonne vertébrale. Nolan Arbaugh, premier participant humain, a pu jouer à des jeux vidéo avec ses signaux cérébraux, démontrant le potentiel de la technologie malgré les problèmes actuels.

Selon un sondage mené après les expérimentations de Neuralink par Elon Musk, les consommateurs perçoivent ces implants comme des solutions controversées. En effet, 82 % s'opposent à l'implantation de puces cérébrales, 10 % se disent indécis, et seulement 2 % sont prêts à participer à des essais. Toutefois, à long terme, une adoption réussie pourrait modifier la perception et l'intégration des technologies médicales avancées dans la société. Bien que les attentes envers les implants de Neuralink soient élevées, les défis techniques actuels révèlent un écart significatif entre ces attentes et la réalité. Les frustrations incluent les problèmes de sécurité et de fonctionnalité des fils. Ces défis nécessitent une approche équilibrée entre innovation rapide et sécurité des patients.

Benjamin Rapoport, cofondateur de Neuralink, a récemment quitté la société en raison de désaccords sur les pratiques de sécurité. Le maintien de la sécurité des patients reste une priorité absolue pour la FDA. Tout en refusant de commenter les détails spécifiques de l'essai de Neuralink, l'agence a déclaré qu'elle continuerait à surveiller tous les participants à l'étude de Neuralink.

En revanche, si Neuralink poursuit ses essais sans résoudre le problème des fils qui s'arrachent (se délogent), elle pourrait être confrontée à des problèmes. En effet, un plus grand nombre de fils pourrait entraîner un dysfonctionnement et réduire l'efficacité de l'implant. Les ajustements actuels de l'algorithme de Neuralink pourraient ne pas suffire à compenser la diminution du nombre d'électrodes fonctionnelles. Toutefois, la refonte des minuscules fils qui assurent l'interface avec le cerveau est également une solution complexe.

Si les chercheurs optent pour une nouvelle conception qui implique un ancrage plus solide des fils dans le cerveau, ils risquent de déloger ces fils ancrés et de provoquer des lésions cérébrales. En outre, le retrait du dispositif à l'avenir, si nécessaire, pourrait devenir plus complexe et potentiellement risqué, ont déclaré deux des sources.

Elon Musk et son entreprise Neuralink au cœur d'une controverse croissante, marquée par des préoccupations éthiques

Les essais de Neuralink sur les chimpanzés ont entraîné un nombre alarmant de décès, avec des rapports faisant état de saignements cérébraux, d'œdèmes, d'infections et de défaillances matérielles. Des vétérinaires impliqués dans ces essais ont accusé Musk de mentir sur la santé des animaux, exposant un manque flagrant d'éthique dans les expérimentations animales. Les essais sur les humains chez Neuralink semblent suivre le même modèle que les essais sur les animaux, sans une refonte significative des dispositifs malgré les échecs précédents. Cela suggère une approche précipitée et imprudente, semblable à celle adoptée pour les tests de voitures autonomes de Tesla sur les routes publiques. Cette méthodologie met en lumière une gestion des risques douteuse et un manque de respect pour la sécurité des participants humains.


La culture d'entreprise chez Neuralink est également mise en cause, avec des accusations de pression intense sur les jeunes employés. Musk aurait encouragé une atmosphère de travail toxique, en les exhortant à travailler plus vite. Cette pression excessive peut mener à des erreurs graves et compromettre la qualité et la sécurité des produits développés. Des employés actuels et anciens affirment que Neuralink a donné la priorité à un retrait facile des fils pour les futures mises à jour. Neuralink a implanté son dispositif sur le premier patient humain en janvier, mais une mise à jour de son blog a révélé que certains des fils se sont rétractés du cerveau dans les semaines qui ont suivi.

Elon Musk, malgré ses contributions à la technologie et à l'innovation, semble démontrer une inquiétante indifférence aux aspects éthiques et sécuritaires dans la poursuite de ses objectifs. Le projet Neuralink, bien que prometteur, est entaché par des pratiques douteuses et des décisions précipitées. Pour gagner la confiance du public et des investisseurs, il est crucial que Neuralink adopte des pratiques de recherche plus éthiques, améliore la transparence et mette en place une culture d'entreprise qui privilégie la sécurité et le bien-être des participants, humains ou animaux.

Source : Neuralink

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?

Existe-t-il des précédents historiques de technologies médicales précipitées, et quelles leçons peuvent être tirées pour Neuralink ?

Quelles alternatives éthiques et plus sûres pourraient être envisagées pour les futurs essais de neurotechnologie ?

Voir aussi :

Le premier implant cérébral humain de Neuralink a connu un problème : l'implant cérébral a mal fonctionné après avoir été placé sur un patient humain, selon la société d'Elon Musk

82 % s'opposent à l'implantation de puces cérébrales, 10 % sont indécis, 2 % sont prêts à faire des essais, selon un sondage suite aux expérimentations Neuralink d'Elon Musk

Neuralink d'Elon Musk montre le premier patient doté d'une puce cérébrale jouant aux échecs en ligne, mais les experts préviennent que la procédure n'en est qu'à ses débuts

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de TotoParis
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 18/05/2024 à 20:30
J'aurai préféré pouvoir commander ma chasse d'eau, c'est plus simple, mais plus utile.
2  0 
Avatar de OrthodoxWindows
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 19/05/2024 à 23:54
Citation Envoyé par Bruno  Voir le message
Neuralink a-t-il ignoré les risques liés aux premiers essais ? Le premier implant cérébral humain a mal fonctionné,
[B]un problème qui serait connu depuis des années au sein de l'entreprise d'Elon Musk

2  0 
Avatar de Jules34
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 23/05/2024 à 17:21
Au delà du fait que ça gêne personne aux USA qu'on implante de la camelote dans le cerveau des gens, en tout cas qu'on projette de le faire à une échelle commerciale (bin oui c'est ça le but la santé c'est un prétexte), j'ai lu des articles comme quoi en plus les patients le regrettait souvent bien amèrement.

Frédéric Gilbert, enseignant en philosophie à l'université de Tasmanie et spécialiste en neuroéthique, a mené une étude qui montre les effets indésirables et perturbants des interfaces neuronales directes (BCI) sur une grande partie des patients. Ceux-ci portent notamment sur les «notions de personnalité, d'identité, d'agentivité, d'authenticité, d'autonomie et de soi». Il ajoute avoir observé «des cas où il est clair que les BCI ont induit des changements dans la personnalité ou l'expression de la sexualité» de certains porteurs d'implants cérébraux.
Hmmm charmant

Insider cite l'exemple d'une quinquagénaire qui, se pensant soudain douée d'une force physique supérieure, a tenté de soulever des charges très lourdes à elle seule. Résultat: pas de catastrophe, mais un sentiment d'échec lié au fossé entre ce qu'elle se croyait capable de faire et ce qu'elle pouvait réellement accomplir. «Cela a mené à des cas extrêmes, caractérisés par des tentatives de suicide», souligne Frédéric Gilbert.
Encore plus cool ! On est en train de légaliser l'euthanasie de toute façon, une industrie en nourrira une autre

les spécialistes mettent en garde patients et scientifiques: au lieu d'aider les individus à accomplir un geste auparavant impossible, les implants auraient tendance à prendre les décisions à leur place. «Le dispositif peut finir par supplanter la personne face à la décision [à prendre], à l'exclure de la boucle», explique encore Frédéric Gilbert.
Géniiiial !!! Un problème de moins, roger s'est transformé en machine et en plus il vote Macron grâce à une petite backdoor sympa.

Le lien vers le super boulot de Frédéric Gilbert.
1  0 
Avatar de totozor
Membre expert https://www.developpez.com
Le 30/05/2024 à 8:35
Citation Envoyé par sirthie Voir le message
... en créant des dispositifs qui permettraient à une AGI malveillante d'accéder directement aux cerveaux humains, d'en extraire des informations ou d'en prendre le contrôle ?
Et en essayant de développer cette AGI.
En fait tout le génie de Musk est là, il vend le danger et la prévention du danger en même temps.
PS : je ne comprends pas en quoi une "connexion à large bande passante avec les ordinateurs" atténue le risque de l'AGI.
Mais cette idée permet aussi d'ignorer les risque de la "connexion à large bande passante avec les ordinateurs" (qui est un autre sujet traité par bon nombre d'œuvres de SF - qui intéressent surement moins Musk)
1  0 
Avatar de stef-13013
Membre actif https://www.developpez.com
Le 24/05/2024 à 17:13
Le mec a trop lu de bouquins de SF je pense...
1  1 
Avatar de sirthie
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 25/05/2024 à 15:19
Citation Envoyé par Anthony Voir le message
l'objectif ultime de Neuralink est de créer une interface à large bande passante afin d'atténuer potentiellement les risques posés par la superintelligence numérique de l'AGI, en facilitant une communication plus rapide entre les humains et les machines.
... en créant des dispositifs qui permettraient à une AGI malveillante d'accéder directement aux cerveaux humains, d'en extraire des informations ou d'en prendre le contrôle ?
0  0